Rechercher
Rechercher

Actualités

COOPÉRATION - Une délégation du ministère koweïtien de l’Information à Beyrouth Lahoud appelle les Arabes à soutenir les efforts de règlement pacifique de la crise irakienne

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a réitéré hier sa mise en garde contre les conséquences d’une division dans les rangs arabes, estimant que le prix des scissions sera « trop élevé », pendant que le président de la Chambre, Nabih Berry, soulignait que les Arabes feraient mieux de consolider la démocratie dans leurs pays respectifs avec l’argent qu’ils consacrent à l’armement, « parce que la démocratie peut les protéger plus que les armes ». Le général Lahoud et M. Berry ont tenu ces propos devant les membres d’une délégation koweïtienne, en visite officielle au Liban. Conduite par le responsable de l’information extérieure au sein du ministère koweïtien de l’Information, cheikh Moubarak Douaije al-Ibrahim al-Sabbah, la délégation s’est aussi rendue auprès du ministre de l’Information, Ghazi Aridi. Les menaces d’attaque contre l’Irak ont été, bien entendu, au centre des discussions. Devant ses visiteurs, le général Lahoud a de nouveau appelé les Arabes à mettre de côté leurs divisions et à soutenir les efforts visant à régler pacifiquement la crise irakienne. « Les pays de la région traversent des circonstances délicates résultant de la crise irakienne. Le Liban reste attaché aux résolutions du dernier sommet arabe (en mars 2002 à Beyrouth) qui a consacré la réconciliation et la solidarité entre les Arabes », a déclaré le président devant ses visiteurs. Pour le général Lahoud, il est « impératif de donner le temps et l’appui nécessaire aux efforts arabes et internationaux visant à éviter à la région les méfaits d’une guerre dont l’impact, si elle a lieu, n’épargnera aucun État » du Moyen-Orient. « C’est pour cela, a-t-il ajouté, que le Liban avait invité l’Irak à coopérer avec les inspecteurs internationaux, à réagir favorablement aux résolutions internationales et à rejeter toute action militaire unilatérale. » Après avoir exposé les objectifs de l’initiative libanaise de convoquer une réunion extraordinaire du Conseil ministériel de la Ligue arabe – le Liban souhaite parvenir à des prises de position qui renforcent la solidarité arabe –, le président de la République a mis l’accent sur le fait que « la prochaine étape nécessite une solidarité de tous les pays membres de la Ligue, afin qu’ils puissent affronter les éventuels développements » au Moyen-Orient. « Surtout, a-t-il renchéri, que nous redoutons que ces pays ne soient isolés, l’un après l’autre, ce qui servira les intérêts d’Israël qui s’emploie à affaiblir le monde arabe et à le démembrer, pour qu’il puisse devenir la force la plus puissante dans la région. » « Nous faisons face à un énorme danger qui menace la paix et la sécurité dans notre environnement, ainsi que dans d’autres États, a insisté le président Lahoud. En tant que pays arabes, nous nous devons de nous tenir côte à côte afin d’affronter les défis qui nous attendent. Si nous ne réagissons pas comme un seul homme, le prix de notre désunion sera trop élevé. » Pour sa part, M. Nabih Berry a déclaré devant la délégation koweïtienne que l’affaire irakienne « sert en fait de couverture au projet de transfert du peuple palestinien ». Il a aussi estimé que les Arabes « feraient mieux de consolider la démocratie dans leurs pays respectifs avec l’argent qu’ils consacrent à l’armement, parce que la démocratie peut les protéger plus que les armes ». Avec M. Aridi, la délégation koweïtienne a passé en revue la situation dans la région, ainsi que la coopération libano-koweïtienne dans le domaine de l’information. Au terme de l’entretien, cheikh al-Sabbah devait offrir au ministre l’écusson de son département.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a réitéré hier sa mise en garde contre les conséquences d’une division dans les rangs arabes, estimant que le prix des scissions sera « trop élevé », pendant que le président de la Chambre, Nabih Berry, soulignait que les Arabes feraient mieux de consolider la démocratie dans leurs pays respectifs avec l’argent qu’ils...