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Droits de l’homme Amnesty réclame une enquête sur les conditions de détention de fondamentalistes détenus en prison

Amnesty International a dénoncé hier « les mauvais traitements » qu’auraient subis en prison les membres du groupe fondamentaliste Esbat al-Ansar, appréhendés il y a deux ans, au terme d’une confrontation armée avec l’armée à Denniyé. Elle a réclamé une enquête à ce sujet. L’organisation de défense des droits de l’homme se déclare « préoccupée par les mauvais traitements continuels infligés à 23 activistes islamistes accusés d’implication dans les affrontements » avec l’armée libanaise en janvier 2000, et affirme qu’ils sont « maintenus en isolement et soumis selon certaines sources à des tortures ». Dans son communiqué, Amnesty réclame « l’ouverture d’une enquête » et rappelle que « les aveux sous la torture ne peuvent être retenus » contre les inculpés, conformément à la Convention contre la torture, ratifiée par le Liban. Elle indique que « lorsque certains des prisonniers ont refusé de comparaître à leur procès, le 17 janvier, plusieurs d’entre eux ont été blessés lors d’échauffourées avec les gardiens de la prison centrale de Roumieh ». Les prisonniers refusaient de se rendre au tribunal pour protester contre le retard dans la procédure et le refus de les remettre en liberté conditionnelle. Selon Amnesty, citant le témoignage de proches des détenus, ils auraient ensuite été battus puis isolés et privés de toute nourriture pendant deux jours. L’avocate de quatre d’entre eux, Me May el-Khanssah, a pour sa part affirmé à l’AFP avoir requis mercredi de la Cour de justice, chargée de leur procès, la désignation d’un médecin légiste pour examiner leurs blessures, après avoir déposé le 24 janvier une demande similaire devant le procureur général, restée sans réponse. « Selon leurs proches, mes clients ont les jambes brisées ou sont incapables de marcher », a-t-elle ajouté, précisant qu’elle allait « porter plainte aujourd’hui devant le tribunal militaire contre leurs agresseurs ». Selon l’avocate, les gardiens auraient déchiré des exemplaires du Coran, des photos et des vêtements de ses clients, avant de les insulter et de les battre.
Amnesty International a dénoncé hier « les mauvais traitements » qu’auraient subis en prison les membres du groupe fondamentaliste Esbat al-Ansar, appréhendés il y a deux ans, au terme d’une confrontation armée avec l’armée à Denniyé. Elle a réclamé une enquête à ce sujet. L’organisation de défense des droits de l’homme se déclare « préoccupée par les...