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Mœurs - Une façon comme une autre de s’enrichir Couple vend enfant naturel pour 20 000 dollars (photo)

Saïda. Tout commence par un mariage provisoire (« moutaa », contrat de mariage pour une durée limitée admis au sein de la communauté chiite afin de légaliser des relations entre deux partenaires). Ali Chayeb, 36 ans, a contracté un tel mariage. Sa partenaire tombe enceinte et accouche. Mais Ali refuse de reconnaître l’enfant, une fille. Il fait appel à un ami, Ibrahim Sayed, 29 ans. Lequel est le frère de Abbas Sayed, le jeune coiffeur âgé de 23 ans qui avait battu à mort sa petite fille de 5 mois, la lançant – entre autres – contre le mur de la chambre. Parce que les cris de la fillette, rappelons-le, l’empêchaient de dormir. Et l’enfant naturel empêchait Ali Chayeb d’avoir bonne conscience, l’obligeait d’assumer des responsabilités... Et comme, dans la mentalité de certains, les tout petits appartiennent à leurs géniteurs, il n’y a pas de mal à les utiliser comme n’importe quelle marchandise, n’importe quel bien qui peut rapporter gros... Ali donc fait appel à Ibrahim. Ibrahim promet à son camarade de s’occuper de l’enfant en le plaçant par exemple dans un orphelinat... Mais Ibrahim ment, il veut vendre l’enfant. Le père sait et ne réagit pas. La sœur de la mère, Dam el-Hana Chayeb, 50 ans, est au courant des plans des deux hommes, qui comptent vendre l’enfant à 10 000 dollars. Elle veut aussi sa part. Après tout la mère de l’enfant n’est-elle pas sa propre sœur ? Elle prend contact avec Ibrahim. Une autre femme, plus jeune celle-là, Zeinab Chayeb, âgée de 27 ans, cousine germaine de Dam el-Hana et de la génitrice de la petite fille, fait monter les enchères. « Un nourrisson, ça devrait rapporter beaucoup plus que ça », juge-t-elle. Mais les quatre font beaucoup trop de bruit au sujet de ce gosse qu’ils veulent vendre... La police judiciaire de Saïda en a vent. Des enquêtes sont menées. La police parvient à localiser l’un des marchands de chair humaine. Des détectives le rencontrent, lui racontent qu’ils veulent acheter l’enfant pour le compte d’un richard palestinien qui vit dans le Golfe et qui est prêt à payer 20 000 dollars. Le marché est vite conclu. Il était temps d’ailleurs, le nourrisson avait déjà quarante jours... L’opération effective de vente et d’achat devait se faire secteur du Phare, à Beyrouth. Le nourrisson était prêt pour le voyage, les marchands d’enfants se voyaient débarrassés de ce fardeau et riches de 20 000 dollars. Mais la police était là pour les arrêter. La fillette a été placée provisoirement dans un centre d’accueil.
Saïda. Tout commence par un mariage provisoire (« moutaa », contrat de mariage pour une durée limitée admis au sein de la communauté chiite afin de légaliser des relations entre deux partenaires). Ali Chayeb, 36 ans, a contracté un tel mariage. Sa partenaire tombe enceinte et accouche. Mais Ali refuse de reconnaître l’enfant, une fille. Il fait appel à un ami, Ibrahim...