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Lecourtier : Le Liban ne serait pas ce qu’il est sans les maronites

Le Conseil central maronite a offert hier à l’hôtel Bristol un déjeuner en l’honneur de l’ambassadeur de France, M. Philippe Lecourtier. Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, l’ambassadeur de France a souligné que « le Liban ne serait pas ce qu’il est sans les maronites ». M. Lecourtier a mis l’accent sur « la connivence » et la « communauté de culture » apparues entre la France et les maronites dont les rapports, a-t-il déclaré, « nous ont dotés des mêmes réflexes : le sens critique et le goût de la liberté ». Étaient notamment présents à ce déjeuner le ministre Pierre Hélou, représentant le président Émile Lahoud, le député Abdel-Latif Zein, représentant le chef du Législatif Nabih Berry, le ministre Bahige Tabbarah, représentant le chef du gouvernement Rafic Hariri, Mgr Boulos Matar, représentant le patriarche Nasrallah Sfeir, ainsi qu’un grand nombre de députés, de ministres et de hauts fonctionnaires. Premier à prendre la parole, le président du Conseil central maronite, M. Raymond Raphaël, a rendu hommage au soutien permanent de la France, et plus particulièrement du président Jacques Chirac, au peuple libanais dans les différentes épreuves auxquelles il a fait face ces dernières années. M. Raphaël a, d’autre part, souligné que « la francophonie est pour nous plus qu’une langue ». « Elle représente un mode de vie, a-t-il déclaré. Tous les Libanais ne sont peut-être pas francophones, mais dans leur écrasante majorité, ils aiment la France. » Prenant à son tour la parole, M. Lecourtier a souligné que « toute flatterie mise à part, il est clair à nos yeux que le Liban ne serait pas ce qu’il est sans les maronites ». « Serait-il, même, le Liban ? s’est interrogé l’ambassadeur de France. Cette reconnaissance réciproque d’identité, cette connivence entre nous sont évidemment portées par des références religieuses – notre catholicité – mais peut-être, plus encore, par une certaine communauté de culture. Les échanges engendrés par nos contacts mais aussi une convergence spontanée nous ont dotés des mêmes réflexes : le sens critique – qualité finalement peu commune dans le monde – et le goût de la liberté. » Et de poursuivre : « Ce qui nous rend parfois irritants pour les autres mais nous sauve de la servilité et du conformisme, malheureusement trop répandus. Or, dans les circonstances actuelles, notre vigilance est de rigueur. Il faut, dans notre intérêt mais aussi dans celui des autres, pouvoir remettre en cause les idées reçues et les évolutions considérées comme inéluctables. Si cette attitude est appliquée à l’actualité, surtout à celle qui concerne la région où nous vivons, elle oriente nécessairement notre vision et permet de mieux réfléchir à nos positions et de mieux les assumer. » « Pour sa part, la diplomatie française, comme vous le savez, déploie aujourd’hui tous ses efforts pour que la communauté internationale prenne l’exacte mesure de la réalité et calcule ses réactions en conséquence, a ajouté M. Lecourtier. Elle milite pour que la raison et la mesure triomphent toujours, qu’il s’agisse de la Palestine ou de l’Irak et, qu’au bout du compte, la cause de la paix l’emporte sur la violence, l’incompréhension et le déchaînement des passions. Je note qu’en cela, vous, les maronites, vous nous comprenez parfaitement et j’ai pu constater, au cours de mon séjour ici, que vous nous aidez précisément à décrypter la vérité derrière les slogans de la propagande ou le politiquement trop correct. » « Je constate aussi que tous les Libanais sont avec vous pour entretenir cette lucidité et ce devoir d’éveil qui permettra à ce pays de conserver sa forte personnalité et d’échapper aux risques majeurs auxquels nous expose ce monde dangereux et incertain dans lequel nous vivons. » Et M. Lecourtier de conclure : « Croyez, en tout cas, que la France est plus que jamais aux côtés des Libanais, que sa coopération est et demeurera toujours plus ouverte et active. Comment, d’ailleurs, mieux vous le confirmer qu’en citant les paroles que notre président de la République, Jacques Chirac, prononçait devant votre Parlement, le 17 octobre dernier : « La France aime le Liban et sera toujours avec lui, pour travailler à la paix, à la coopération et à la prospérité ». C’est pourquoi vous pouvez être sûrs que ne faiblira jamais, et je le cite encore, « notre attachement à l’intégrité territoriale, à l’indépendance et à la souveraineté du Liban ».
Le Conseil central maronite a offert hier à l’hôtel Bristol un déjeuner en l’honneur de l’ambassadeur de France, M. Philippe Lecourtier. Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, l’ambassadeur de France a souligné que « le Liban ne serait pas ce qu’il est sans les maronites ». M. Lecourtier a mis l’accent sur « la connivence » et la « communauté...