Dossier régional - Le ministre des AE déplore la passivité de la communauté internationale face aux massacres en Palestine Hammoud : La victoire de Sharon prouve qu’Israël ne veut pas la paix

Le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a estimé hier que la victoire électorale du Premier ministre israélien Ariel Sharon prouve que l’État hébreu ne souhaite pas parvenir à la paix avec les Palestiniens. « La réélection de Sharon prouve qu’Israël n’est pas prêt ou ne souhaite pas parvenir à une paix juste et globale avec les Palestiniens, basée sur la légitimité internationale », a-t-il déclaré. « L’électeur israélien a voté dans ce sens », a-t-il indiqué. M. Hammoud a « déploré » le fait que « la communauté internationale ne demande pas des comptes à Israël sur les massacres d’innocents et les destructions qu’il commet », qualifiant la situation dans la région de « pénible et douloureuse ». « Les agressions israéliennes sur la terre de Palestine nécessitent une action internationale pour rétablir les droits du peuple palestinien jusqu’à l’établissement de son État indépendant avec Jérusalem pour capitale », a ajouté M. Hammoud. Le ministre des Affaires étrangères a par ailleurs commenté le chapitre israélien du discours sur l’état de l’Union du président des États-Unis, George W. Bush, en ces termes : « Ce que nous voulons, c’est une solution pacifique. Il s’agit de la meilleure solution, non seulement pour les pays de la région, mais aussi pour les pays du monde entier, grands ou petits. La référence pour le règlement des conflits doit être l’Onu et ses organes, le Conseil de sécurité en tête ». « Le Liban s’en tient à la position qu’il a exprimée lors du Sommet des chefs d’État arabes de Beyrouth concernant les agressions contre tout État arabe », a souligné M. Hammoud. Interrogé sur ce que pourrait faire le Liban en cas de guerre en Irak, il a répondu : « Des pourparlers sont en cours entre les ministres arabes des Affaires étrangères pour étudier la possibilité d’une réunion commune dont le but sera d’étudier la situation actuelle » et les mesures à prendre en cas d’offensive contre l’Irak. « Les concertations se poursuivent », a conclu M. Hammoud.