Hoss dénonce les attaques des médias de Hariri contre Cardahi

L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a dénoncé la campagne menée par les médias de M. Rafic Hariri contre le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, au sujet du cellulaire, déplorant notamment le fait que ces médias aient prétendu que le secteur de la téléphonie mobile a enregistré des pertes depuis que sa propriété a été transférée à l’État, le 31 août 2002. « Le cellulaire est la première expérience au niveau de la privatisation, a notamment déclaré M. Hoss sur ce plan. Cette expérience n’incite pas à l’optimisme du fait de l’imbrication entre les intérêts privés et l’intérêt public. Nul ne parvient à comprendre les tenants et les aboutissants de la polémique engagée à ce propos. Comment expliquer le fait que le Premier ministre ait affirmé à plus d’une reprise que le contrat du cellulaire (BOT) était l’un des meilleurs contrats possibles alors qu’il a demandé lui-même la résiliation de ce contrat, sachant qu’une telle résiliation porte préjudice aux investissements dans le pays ? Comment expliquer cette polémique entre le chef du gouvernement et l’un de ses ministres qui est connu pour ne pas être corrompu ? » Et M. Hoss d’ajouter : « Comment expliquer cette vive polémique entre le ministre des Télécommunications et les médias du chef du gouvernement, qui s’emploient à affirmer que le secteur de la téléphonie mobile a enregistré des pertes après la résiliation des contrats et le transfert de propriété à l’État ? Comme l’ont déjà souligné d’autres personnes avant moi, il est édifiant de constater que les médias du Premier ministre affirment que le marché du cellulaire est perdant alors que l’État s’apprête à privatiser ce secteur. Est-ce de cette façon que l’on pourrait obtenir le meilleur prix pour la privatisation ? » En conclusion, M. Hoss a invité l’Inspection centrale et le parquet financier à se saisir de ce dossier et à trancher le différend concernant les revenus du cellulaire.