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Œcuménisme - Sammak pour un Liban qui mériterait sa réputation de « pays message » Nersès Bedros : La valeur de l’unité est immense pour l’humanité

À l’occasion de la semaine de prières pour l’unité des chrétiens qui s’est ouverte dimanche dernier, le Temple français protestant de Koraytem a organisé, comme chaque année, une cérémonie œcuménique à laquelle participaient les membres du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien. L’office religieux était présidé par le patriarche arménien catholique, Mgr Nersès Bedros XIX. Le thème de la méditation proposée cette année à la réflexion des fidèles est extrait d’une lettre de saint Paul dans laquelle l’apôtre des nations affirme que le chrétien porte « le trésor » de la Foi, dans des « vases d’argile ». C’est sur cette phrase que s’est arrêté le patriarche Nersès Bedros, dans le mot qu’il a prononcé pour commenter le sens de la cérémonie. « Jésus a fondé une seule Église. Nous l’avons divisée en églises indépendantes, et le témoignage chrétien s’est trouvé affaibli pour toutes les églises à la fois (...) Bien que nous rejetons la faute de la désunion sur les autres, nous savons, néanmoins, que nous avons notre part à assumer pour accélérer le chemin de l’unité. » Le mouvement pentacostal Le patriarche arménien-catholique a rappelé, très à propos, ce que le mouvement œcuménique doit aux autres traditions chrétiennes. Il a affirmé : « Depuis la naissance en Écosse d’un mouvement pentacostal en 1740 environ, dont le message pour le renouveau de la Foi appelait à prier pour et avec les Églises, d’autres initiatives louables se sont produites. Citons surtout celle du RP Paul Watson en 1908, pour la célébration de l’Octave pour l’unité de l’Église et de l’abbé Paul Couturier en France, qui promut la semaine universelle de prières pour l’unité des chrétiens, fondée sur la prière pour l’unité voulue par le Christ, avec les moyens voulus par Lui, pour arriver au Décret sur l’œcuménisme en 1964 du Concile Vatican II, qui souligne que la prière est l’âme du mouvement œcuménique. » « Fort heureusement, a poursuivi le patriarche arménien, la réconciliation a déjà progressé dans le mouvement œcuménique. Pour faire de l’œcuménisme, il est important de reconnaître les dons spirituels des différentes traditions chrétiennes, d’apprendre les uns des autres et ainsi de recevoir les dons les uns des autres. » « Aujourd’hui, plus las que réconciliés, nous sommes l’un à côté de l’autre, craignant de nous tendre la main, même quand notre ennemi commun, l’athéisme, dirige toute son atroce activité contre Dieu et contre ceux qui croient en lui », a conclu le patriarche Nersès Bedros. J’espère de tout cœur que dans un avenir lointain, les chrétiens, finalement réconciliés, pourront se décider à marcher ensemble comme un peuple unique et uni. La valeur de cette unité est immense pour l’humanité et surtout pour nos relations avec nos frères musulmans au Liban et dans le monde. Pour terminer, je voudrai relever que même si, du point de vue humain, nous n’avons pas de garanties logiques pour être optimistes, cependant, nous avons la garantie de la Foi, qui nous dit que toutes les promesses divines se sont toujours réalisées (...) car ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » La réalité libanaise Comme il est de tradition depuis quelques années, le culte œcuménique de Koraytem a revêtu une fois de plus un cachet national. Incarnant une forme d’œcuménisme propre au Liban, M. Mohammed Sammak, secrétaire général et représentant de Dar el-Fatwa au sein du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien, a pris la parole au cours de l’office religieux, insistant dans son message sur « les valeurs communes » à l’islam et au christianisme et sur les « distances fictives » qui les séparent. Les deux religions, a affirmé M. Sammak, découlent « d’un même héritage abrahamique de Foi dans le Dieu unique, qui en est l’origine et la source commune ; elles se reflètent dans la réalité libanaise par un vivre ensemble que les musulmans et les chrétiens souhaitent voir s’élever à un niveau qui mériterait au Liban le titre de pays message, selon l’expression du pape Jean-Paul II ».
À l’occasion de la semaine de prières pour l’unité des chrétiens qui s’est ouverte dimanche dernier, le Temple français protestant de Koraytem a organisé, comme chaque année, une cérémonie œcuménique à laquelle participaient les membres du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien. L’office religieux était présidé par le patriarche arménien catholique,...