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Le cas des deux fillettes libano-américaines en voie de règlement Le père des adolescentes Slim arrêté pour les besoins de l’enquête

Le feuilleton des deux fillettes Slim réfugiées à l’ambassade américaine en attendant une autorisation de voyager a connu hier un développement en faveur des thèses de la mère, installée aux États-Unis et qui réclame leur garde. La justice libanaise a ainsi entériné hier la décision d’un tribunal canadien accordant à la mère la garde de ses filles et interpellé le père pour les besoins de l’enquête. Le procureur général Adnane Addoum a reçu un mandat d’arrêt d’Interpol-Canada à l’encontre du père, Bahnam Slim, Libanais naturalisé américain. Ce dernier est accusé d’avoir enlevé ses trois filles, dont la garde avait été attribuée à la mère par le tribunal canadien. Selon les documents reçus par le procureur, M. Slim avait fait huit mois de prison au Canada en 1998 pour avoir enlevé ses filles une première fois et n’avait été libéré que lorsque son épouse avait retiré sa plainte. Il avait ensuite récidivé, emmenant ses filles au Liban. Jamie et Jenny Slim, respectivement âgées de 15 et 16 ans, empêchées par leur père de rejoindre leur mère aux États-Unis, s’étaient réfugiées auprès de l’ambassade américaine à Awkar, près de Beyrouth, à la mi-décembre. L’ambassadeur des États-Unis Vincent Battle était en vain intervenu en leur faveur et celle de leur sœur, Jessica, 12 ans, restée chez son père, auprès du ministère des Affaires étrangères, pour qu’elles puissent rejoindre leur mère. Le diplomate avait aussi évoqué ce dossier avec le président Émile Lahoud et le Premier ministre Rafic Hariri. Son intervention avait d’ailleurs suscité des remous, des députés libanais ayant accusé l’ambassade d’avoir empiété sur la « souveraineté » du pays en « détenant » les deux adolescentes, qui ont la double nationalité libanaise et américaine et, surtout, en refusant de les laisser quitter l’ambassade pour être entendues par un juge libanais, sur le territoire national. M. Slim avait pour sa part porté plainte contre X lorsque ses filles, en fuite, ont été emmenées à l’ambassade par des membres du personnel de la chancellerie. Après avoir interrogé les adolescentes, le procureur général près la Cour de cassation avait, de son côté, porté plainte, contre leur père, qui est, par ailleurs, accusé par son ancienne épouse d’attouchements sexuels sur ses filles. On ignore si la mère des adolescentes, venue au Liban pour les retrouver, se trouve toujours à Beyrouth ou si elle est retournée aux États-Unis. L’ambassade s’est abstenue de répondre sur ce point. Elle s’était déjà refusée dans le passé à commenter cette affaire qualifiée de « délicate ».
Le feuilleton des deux fillettes Slim réfugiées à l’ambassade américaine en attendant une autorisation de voyager a connu hier un développement en faveur des thèses de la mère, installée aux États-Unis et qui réclame leur garde. La justice libanaise a ainsi entériné hier la décision d’un tribunal canadien accordant à la mère la garde de ses filles et interpellé le...