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Vie politique - Pas d’ordre du jour à la réunion dominicale entre les deux présidents Hariri veut soulever avec Lahoud le problème du réseau cellulaire )photo)

Il fut un temps où la formule du « lavage des cœurs » – à l’issue de l’avant-dernier Conseil des ministres – faisait encore sourire. Ce n’est certainement plus le cas aujourd’hui, et la brouille entre les deux présidents de la République et du Conseil prend tout de même des proportions inquiétantes. En effet, il y a des signes qui ne trompent pas. Comme par exemple le fait que les deux parties refusent de révéler quoi que ce soit sur la teneur de la réunion que les pôles de l’Exécutif tiendront demain dimanche. Des sources bien informées croient savoir néanmoins que le chef du gouvernement, Rafic Hariri, compte discuter avec le chef de l’État du problème du réseau cellulaire, d’autant plus que le ministre des Télécommunications Jean-Louis Cardahi aurait formulé de sérieuses réserves quant au cahier des charges de la privatisation de ce secteur. Selon les mêmes sources, la une du quotidien al-Mostaqbal portant hier sur le rendement de ce réseau visait justement à remettre la question sur le tapis. Autre sujet de litige que M. Hariri serait déterminé à soulever avec le chef de l’État : l’article 64 de la Constitution définissant les prérogatives des deux responsables par rapport aux réunions du Conseil des ministres. Dans tous les cas, l’entretien dominical ne comporte aucun ordre du jour, indiquent les sources susmentionnées, et la journée d’aujourd’hui devrait être consacrée « au réchauffement » des relations entre les deux présidents, particulièrement tendues ces derniers jours. Du reste, les missions de bons offices entreprises dans ce cadre ont déjà permis que la réunion ait lieu. Ce qui, dans les circonstances actuelles, semble relever de l’exploit politique. Parmi les médiateurs, il faut compter, évidemment, l’incontournable chef du Parlement, Nabih Berry, mais aussi l’ancien vice-Premier ministre, Michel Murr. Fort du succès qu’il a obtenu à Tunis, où il a été reconduit à la tête du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, Élias Murr pourrait d’ailleurs prendre à partir d’aujourd’hui le relais de son père. L’intervention du ministre pour calmer le jeu ne serait pas la première du genre. Il avait déjà apporté son concours, dans un passé pas si lointain, pour rebâtir l’axe Baabda-Koraytem. Un axe dont la stabilité et le dynamisme sont nécessaires à la bonne marche des affaires publiques, puisque sa rupture entraîne immédiatement le pays dans une succession interminable de crises intestines. Ce que le pays ne peut plus supporter. Lahoud : Resserrons les rangs Le président de la République, le général Émile Lahoud, a souligné dans ce cadre la nécessité de « resserrer les rangs internes » à la lumière des développements prévisibles dans la région. Devant ses visiteurs à Baabda, il a insisté sur la priorité à accorder à « l’intérêt supérieur de la nation », en évitant donc de « se laisser distraire par des questions subsidiaires ». À noter enfin la visite remarquée dans ce contexte du ministre (très haririen) des Finances, Fouad Siniora, hier matin au président Lahoud. Cet entretien aura peut-être permis de contribuer à une énième réconciliation entre les chefs de l’État et du gouvernement, même si, selon M. Siniora, l’entretien a essentiellement porté sur le projet de budget 2003.
Il fut un temps où la formule du « lavage des cœurs » – à l’issue de l’avant-dernier Conseil des ministres – faisait encore sourire. Ce n’est certainement plus le cas aujourd’hui, et la brouille entre les deux présidents de la République et du Conseil prend tout de même des proportions inquiétantes. En effet, il y a des signes qui ne trompent pas. Comme par exemple...