Rechercher
Rechercher

Actualités

Liban-Canada Diab et Duval évoquent un programme « commun et efficace » de coopération(photos)

Le ministre des Affaires sociales, Assaad Diab, a reçu hier l’ambassadeur du Canada au Liban, Michel Duval, avec lequel il a évoqué les relations bilatérales et les moyens de les renforcer. Une visite qui s’inscrit dans le cadre de la tournée du diplomate canadien auprès des différents responsables, depuis qu’il est entré en fonctions, il y a près de quatre mois et demi. «Nous nous sommes penchés sur des questions sociales importantes pour le Liban et sur les moyens de redynamiser le travail en commun à tous les niveaux sociaux. Parce qu’il n’y a pas de lien direct entre l’ambassade canadienne et le ministère (des Affaires sociales), conformément à un quelconque accord de coopération, et parce que le Liban ne fait pas partie des pays en voie de développement », a déclaré Michel Duval au sortir de son entretien. Sauf qu’il y a le programme d’aide canadien d’un million et demi de dollars, et « qui nous permet de coopérer. Ce qui nous importe, donc, est de savoir comment offrir ce soutien au ministère », a-t-il précisé. « Nos experts se concerteront pour mettre sur pied un programme commun et efficace, et nous allons bientôt travailler main dans la main dans les mois à venir. » Interrogé sur le point de savoir s’il avait évoqué avec le ministre Diab les sujets qui fâchent entre Beyrouth et Ottawa, l’ambassadeur Duval a répondu que ce genre de choses (le Hezbollah sur la liste noire au Canada) « se traite entre les ministères des Affaires étrangères » des deux pays. Qui feront en sorte que se poursuivent « les relations privilégiées » entre le Liban et le Canada. « Cette affaire ne doit pas faire obstacle au travail commun. Il faudrait que nous travaillions ensemble et à tous les niveaux, pour améliorer les relations bilatérales. L’ambassade du Canada suit de très près tous les projets qu’elle compte mener sur l’ensemble du territoire libanais », a assuré Michel Duval. Et après avoir indiqué qu’il ne voyait pas de nécessité à ce qu’il y ait un quelconque changement sur le plan diplomatique, l’ambassadeur Duval a catégoriquement écarté, en réponse à la question d’un journaliste, une éventuelle restriction sur les visas canadiens accordés au Liban. Ou un quelconque changement de politique. Il a juste rappelé que les conditions d’octroi sont strictes et, qu’au vu des très grosses demandes d’émigration et de visite, les choses ne peuvent pas aller aussi vite qu’elles le devraient. « Rien n’a changé. Il faut que les gens soient patients et qu’ils remettent leurs dossiers en respectant les règles et les délais. » Pour sa part, le ministre Diab a déclaré avoir émis le souhait d’en finir avec la fausse image qui a été donnée récemment et que la vérité refasse de nouveau surface. « Surtout que les relations d’amitié entre le Liban et le Canada sont historiques et qu’il y a de très nombreux Libanais au Canada devenus de véritables citoyens. Voilà pourquoi nous souhaitons que les relations retrouvent leur cours d’avant. Et que le tir soit rectifié. Nous sommes un peuple qui résiste contre l’occupation et non pas des terroristes. C’est cela la vraie image », a-t-il insisté. « Les enfants de la rue » Sur un tout autre plan, Assaad Diab a présidé hier la réunion des « enfants de la rue » consacrée à la délinquance juvénile, en présence de la directrice générale du ministère des Affaires sociales, Neemat Kanaan, et de représentants du palais présidentiel, qui travaillent au sein de la cellule des affaires sociales du bureau de l’épouse du chef de l’État, Andrée Lahoud. Y assistaient également des représentants des FSI, des missions évangéliques de parrainage social, le centre de Barbara pour les affaires sociales, ainsi que des envoyés du secrétariat général du Conseil supérieur pour l’enfance (CSE). « La commission ne s’est pas réunie depuis longtemps parce qu’une nouvelle loi portant sur les adolescents était en train d’être préparée. Cette loi a été promulguée et elle transfère les prérogatives liées au règlement des problèmes de la délinquance juvénile au ministère de la Justice. Ce qui n’empêche pas le ministère des Affaires sociales, qui comprend également le CSE, de travailler, en coordination, pour ces enfants des rues », a indiqué le ministre des Affaires sociales. Qui a reconnu que le problème lié à la délinquance juvénile est en train « d’empirer » et que le rôle de son ministère, à l’aune de la nouvelle loi, est de l’ordre de la prévention, dans le simple but d’empêcher les enfants de finir dans la rue. Rappelant l’existence de deux centres de prévention – à Aïn el-Remmaneh et à Batroun –, Assaad Diab a déclaré donner la part belle à la formation professionnelle, qui irait de pair avec un apport pédagogique, et qui feraient en sorte de transformer le prédélinquant en un citoyen responsable. Il a enfin appelé les Libanais à ne pas abonder dans l’aumône, qui déresponsabiliserait les jeunes mendiants.
Le ministre des Affaires sociales, Assaad Diab, a reçu hier l’ambassadeur du Canada au Liban, Michel Duval, avec lequel il a évoqué les relations bilatérales et les moyens de les renforcer. Une visite qui s’inscrit dans le cadre de la tournée du diplomate canadien auprès des différents responsables, depuis qu’il est entré en fonctions, il y a près de quatre mois et demi....