« La présidence de la République n’est pas un poste honoraire », affirme la Ligue maronite

Le conseil exécutif de la Ligue maronite a consacré la réunion qu’il a tenue hier, sous la présidence de M. Harès Chéhab, aux tiraillements politiques qui enveniment le climat dans le pays. Dans le communiqué qu’il a fait paraître au terme de ses délibérations, le conseil de la Ligue a fait remarquer qu’une « relation bonne et saine entre les pôles du pouvoir et les institutions du pays crée une stabilité politique, à condition que ces rapports soient fondés sur des règles claires qui ne tolèrent aucun enchevêtrement des rôles définis dans la Constitution et les lois ». Il a ensuite estimé que « les tiraillements entre les pôles du pouvoir causent des préjudices qui ne doivent plus durer ou s’étendre, d’autant qu’ils provoquent une confusion au niveau de la vie politique ». Après avoir rappelé que le principal objectif de l’accord de Taëf était d’établir un équilibre entre les pouvoirs et leurs représentants, le conseil de la Ligue a estimé que la présidence de la République « n’est pas un poste honoraire ». « Le chef de l’État a son mot à dire dans tous les sujets, qu’ils soient inscrits à l’ordre du jour du Conseil des ministres ou qu’ils soient posés en dehors de ce cadre. Il n’est pas possible, sous aucun prétexte, de mettre en doute ce droit, sous peine de porter atteinte à l’esprit et à la lettre de Taëf qui est fondé sur l’entente et l’équilibre », a estimé la Ligue maronite qui a, par ailleurs, reçu hier la visite du PDG d’an-Nahar, Gebrane Tuéni.