Vie politique Aridi plaide pour le respect de la Constitution et des lois

Le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, a rendu hier visite à M. Tammam Salam, ancien député de Beyrouth, pour un entretien d’une heure et demie qui a été axé sur la conjoncture régionale ainsi que sur la brouille entre les chefs de l’État, Émile Lahoud, et du gouvernement, Rafic Hariri. Répondant plus tard aux questions de la presse, M. Aridi a exprimé l’espoir que « la brouille passagère entre les présidents de la République et du Conseil se dissipera et que les relations redeviendront normales entre les deux pôles du pouvoir ». Après avoir indiqué que l’entretien a porté en grande partie sur les risques d’attaque en Irak et les conséquences d’une opération militaire américaine contre Bagdad, M. Aridi a souligné la nécessité de « renoncer aux débats sur des questions secondaires, aux tiraillements et aux rancœurs afin de pouvoir s’attaquer aux problèmes qui préoccupent le monde et qui se posent au moment où nous sommes, pour notre part, pris par des questions qui nous portent atteinte et qui nuisent à la vie politique dans le pays ». Interrogé au sujet des conflits entre les pôles politiques, il a déclaré que la vie politique au Liban a toujours été marquée par des conflits, des accrocs et des tiraillements, mais en soulignant qu’elle n’a jamais atteint le niveau auquel elle est parvenue aujourd’hui. « Il faut sortir le plus vite possible de ce cercle et s’élever à un niveau de responsabilité dans la gestion des affaires du pays et dans les discours politiques », a-t-il ajouté, avant de rappeler que la coopération entre les chefs de l’État et du gouvernement a donné beaucoup de résultats positifs. Après avoir reconnu que certaines pratiques sont contraires aux lois et aux règles en vigueur, M. Aridi a plaidé en faveur d’un respect de la Constitution et des lois, affirmant : « Je n’ai entendu du président de la République que tout ce qui exprime le souhait de coopérer avec le chef de l’État, même aux pires moments de la crise entre les deux. Idem pour le Premier ministre. » Répondant à son tour aux questions de la presse, M. Salam a estimé que les problèmes intérieurs et régionaux nécessitent un règlement par des personnes parfaitement conscientes que leurs agissements constituent le principal élément du règlement.