CONSEIL DES MINISTRES - La mesure doit rapporter 100 milliards de livres en 2003 Le gouvernement sort de sa manche une taxe de 5 % sur les intérêts(photo)

La surprise a été totale hier soir à la sortie du Conseil des ministres. Celui-ci a décidé de compenser l’impact financier des amendements apportés par la commission des Finances au budget pour 2003 par une nouvelle taxe de 5 % sur les intérêts. Cette taxe, qui devrait rapporter 100 milliards de livres, ainsi que quelques coupes supplémentaires visent à garder le déficit prévu dans la limite des 25 %, ce qui permettra au Liban de respecter les engagements pris envers les bailleurs de fonds internationaux lors de la conférence de Paris II. La nouvelle taxe a suscité la stupéfaction des banques, bien que le ministre des Finances assure que son principe était acquis depuis longtemps. En tout état de cause, cette initiative représente une véritable révolution dans la politique fiscale du Liban, qui encourageait jusque-là la rente au détriment de l’investissement productif. Invité par la LBC, Fouad Siniora a précisé que le secret bancaire serait préservé, car la taxe sera prélevée à la source par les banques.