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Pas de grève, aujourd’hui, des établissements privés Les enseignants du public crient victoire

Les enseignants du secteur public ont décidé hier de suspendre leur grève, entamée hier pour protester contre la politique budgétaire du gouvernement pour l’année 2003. Les enseignants du public ont suspendu leur mouvement de protestation à la suite de l’abrogation, par la commission des Finances et du Budget, des articles 40 et 42 du projet de loi sur le budget. Deux articles portant l’un sur l’augmentation des heures de travail sans contrepartie supplémentaire (40) et l’autre sur l’indépendance, menacée, de la mutuelle des professeurs de l’Université libanaise (42). Une double abrogation qu’ils considèrent comme une victoire dans l’épreuve de force qui les opposait au gouvernement. Pour leur part, les enseignants du secteur privé, qui réclamaient l’abrogation de l’article 40, ont décidé de ne pas observer de grève aujourd’hui. Lundi, ils avaient menacé d’une grève ouverte si la commission des Finances et du Budget n’abrogeait pas l’article dans les 24 heures. Les écoles publiques et l’Université libanaise avaient fermé leurs portes hier, à l’appel du Comité de coordination des Ligues des enseignants et des fonctionnaires du secteur public, pour réclamer l’abrogation des deux articles. Notamment à Nabatiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth et au Liban-Sud. Il en a été de même dans la région de Baalbeck-Hermel, dans la Békaa, où la Ligue des enseignants du public a publié un communiqué dans lequel elle a affirmé que la grève « fait suite à l’imposition d’une série d’impôts portant atteinte aux droits des enseignants du secteur public », allusion notamment à l’impôt sur la pension de retraite, dont les enseignants ont finalement obtenu l’annulation hier. Le communiqué des enseignants De son côté, le Comité de coordination des Ligues des enseignants et des fonctionnaires du secteur public a publié hier un communiqué, dans lequel il a affirmé son intention de suspendre la grève. Le Comité a affirmé qu’il renonçait à poursuivre sa grève suite « à l’abrogation, par la commission des Finances et du Budget, de tous les articles inéquitables, à commencer par ceux concernant l’augmentation des heures de travail, l’impôt sur la pension de retraite, l’augmentation de la cotisation mensuelle à la mutuelle des employés du public, la suppression des rabattements des heures de cours, l’indépendance de la mutuelle des enseignants de l’Université libanaise (...) ». Le Comité a ensuite étudié les mesures à prendre pour s’assurer de l’abrogation définitive des deux articles lors de la séance plénière de la Chambre des députés, qui se tiendra dans quelques jours. Les enseignants ont qualifié l’abrogation des articles de « grand exploit » réalisé par le comité. Ils ont également rendu hommage aux enseignants de l’UL et des secteurs publics et privés pour leur unité et la fermeté de leur position, estimant que ces derniers avaient prouvé « leur capacité à faire face à tout ce qui spolie leurs droits acquis et leur stabilité professionnelle, sociale et économique ». Les enseignants ont ensuite remercié les députés, la commission des Finances et du Budget et toutes les instances et personnalités grâce auxquelles les deux articles ont été abrogés. Ils les ont enfin appelés à maintenir leur appui au mouvement et à poursuivre leurs contacts jusqu’à l’abrogation des deux articles lors de la séance plénière pour le vote du budget au Parlement. Les écoles privées Dans un entretien à l’agence al-Markaziya, le président du syndicat des enseignants des écoles privées, Georges Saadé, a affirmé qu’il n’y avait plus lieu d’observer de grève puisque les dispositions contestées par les enseignants du privé avaient été annulées. M. Saadé a remercié la commission parlementaire pour ses efforts, affirmant que les écoles privées ouvriraient aujourd’hui leurs portes comme d’habitude. Il a enfin précisé que les enseignants du secteur privé observeraient bel et bien la grève de trois jours prévue les 21, 22 et 23 janvier pour protester contre les atermoiements du pouvoir à rouvrir leur mutuelle.
Les enseignants du secteur public ont décidé hier de suspendre leur grève, entamée hier pour protester contre la politique budgétaire du gouvernement pour l’année 2003. Les enseignants du public ont suspendu leur mouvement de protestation à la suite de l’abrogation, par la commission des Finances et du Budget, des articles 40 et 42 du projet de loi sur le budget. Deux...