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Karamé : Une « crise de confiance » entre Lahoud et Hariri

L’ancien Premier ministre, Omar Karamé, a fait état hier d’une « crise de confiance » entre le président de la République, le général Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri. « Cette affaire n’a pas d’issue : il existe une différence de mentalité, d’arrière-pensées et de style entre les deux hommes. Comment parvenir à une entente lorsqu’une telle multitude de facteurs sépare les deux hommes ? » a affirmé M. Karamé, à l’issue d’un entretien à Beyrouth avec l’ambassadeur des États-Unis au Liban, Vincent Battle. « Dans un pays comme le Liban, les crises se succèdent. Il y a la crise économique grave, la crise sociale et un système de taxation inéquitable. Il faut trouver des solutions à toutes ces crises avec l’accord des deux présidents. Si, entre eux, il n’y a pas d’entente, de compréhension et de confiance, aucune solution ne peut être réglée. Les traitements à l’aspirine ne mènent à rien », a-t-il indiqué. « La solution, c’est que chacun assume ses responsabilités », a souligné M. Karamé, en évoquant parallèlement la situation régionale délicate et les risques de guerre en Irak. « Toutes ces questions sont bien plus importantes que les stupidités dont nous sommes les témoins. C’est pourquoi les choses doivent absolument se calmer dans les deux mois qui viennent, pour que nous puissions suivre ce qui se déroule » dans la région, a-t-il poursuivi. « Le président Hariri en a trop fait dans l’affaire NTV. Nous nous plaignons du fait qu’il ait annihilé les prérogatives de la présidence du Conseil des ministres. L’accord de Taëf existe. La Constitution, qui stipule quelles sont les prérogatives de chacun, en est issue. Le Liban est un pays où il existe des susceptibilités confessionnelles. Nous ne voulons pas qu’il y ait une explosion dans la rue à chaque fois que cet accord est ébranlé. Voilà pourquoi il est nécessaire que chacun s’en tienne à ses prérogatives pour que règne la paix. Et si quelque chose nous déplaît, rien n’empêche que nous mettions un Taëf II au point pour rectifier la situation », a-t-il indiqué, en réclamant l’arrêt de telles querelles politiques. M. Karamé a par ailleurs affirmé qu’il allait voter contre le projet de budget durant la séance plénière, au Parlement.
L’ancien Premier ministre, Omar Karamé, a fait état hier d’une « crise de confiance » entre le président de la République, le général Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri. « Cette affaire n’a pas d’issue : il existe une différence de mentalité, d’arrière-pensées et de style entre les deux hommes. Comment parvenir à une entente lorsqu’une telle...