Les Kataëb critiquent les tentatives de vider les revendications syndicales de leur contenu (PHOTO)

Le conseil central et le bureau politique du parti Kataëb ont tenu hier une réunion conjointe qui a été axée sur la manifestation de demain et sur les contacts engagés par le parti avec les chancelleries arabes et occidentales au sujet des risques de guerre en Irak. Concernant la manifestation que la CGTL organise pour protester contre la poltique fiscale et socio-économique du gouvernement, le chef du parti, Karim Pakradouni, a réaffirmé que les Kataëb y participeront, avant de dénoncer « l’inacceptable légèreté de certains milieux politiques qui se comportent avec la centrale syndicale comme s’il s’agissait d’un mouvement naïf ou mineur, ce qui vide les revendications syndicales de leur sens ». Il a notamment déploré la participation de ces milieux au mouvement de protestation de demain, faisant ainsi allusion au bloc parlementaire du chef du gouvernement, Rafic Hariri. M. Pakradouni a aussi estimé que « les amendements mineurs introduits au projet de budget ne changent rien à la réalité douloureuse puisque les taxes et les impôts accablent de manière insoutenable les classes moyennes et pauvres ». M. Pakradouni a ensuite établi une distinction entre les choix politiques du gouvernement qu’il a dit approuver et ses options financières et économiques « auxquelles les Kataëb s’opposent en raison de l’injustice sociale qu’elles entraînent, qu’il s’agisse de la politique fiscale ou de la régression des prestations sociales ». Sur un autre plan, il a indiqué que les Kataëb mènent « une action diplomatique englobant les ambassadeurs de Tunisie, de Chine, du Koweït, d’Iran et d’Égypte ainsi que des diplomates français et britanniques au Liban, afin de leur expliquer leur prise de position par rapport aux développements régionaux ». M. Pakradouni a expliqué dans ce cadre que son parti « appelle les pays frères et amis à déployer le maximum d’efforts pour empêcher les États-Unis de lancer une attaque contre l’Irak, d’autant qu’une opération militaire contre ce pays ne se justifie plus du moment que les inspecteurs internationaux n’ont pas trouvé des armes de destruction massive ». Les Kataëb, a-t-il ajouté, avertissent aussi les pays frères et amis, notamment les États-Unis, qu’Israël pourrait « exploiter une attaque contre l’Irak afin de mener une opération militaire contre l’Autorité palestinienne et le Hezbollah, ce qui risque de provoquer une guerre régionale et de favoriser le fanatisme dans la région et dans le monde ». Plus tard dans la journée, M. Pakradouni a reçu la visite de l’ambassadrice de Chine, Mme Liu Xiang-hua, avec qui il a passé en revue les répercussions d’une guerre contre l’Irak sur la région. Il a ensuite rendu visite au secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah.