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Budget - Une délégation de la centrale syndicale reçue par Lahoud, Arslane et le Tachnag La CGTL confirme la manifestation de mercredi

La Confédération générale des travailleurs du Liban reste plus que jamais déterminée à manifester demain mercredi contre l’annexe numéro 9 du projet de budget 2003, de Barbir jusqu’à la place de l’Étoile, où tout doit se décider, d’abord au niveau de la commission parlementaire des Finances. Comble d’ironie : même les députés du bloc Hariri se disent prêts à participer au mouvement de protestation. Interrogé à ce sujet, Mohammed Kabbani a ainsi justifié cette attitude paradoxale en déclarant : « Nous appuyons les revendications des gens et toute action susceptible de les satisfaire. » À condition évidemment de ne pas remettre en cause les résultats et les acquis de Paris II. Or selon des sources parlementaires proches du Premier ministre, le déficit de 25 % est une ligne rouge à ne pas franchir, si le Liban veut respecter ses engagements par rapport aux pays donateurs qui se sont retrouvés en France en novembre dernier. Commentant le zèle des partisans de Rafic Hariri en faveur des doléances syndicales, le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, a déclaré hier, au terme d’une réunion avec le député Talal Arslane : « Nous souhaitons la bienvenue aux membres du bloc Hariri s’ils ont l’intention de partager la souffrance des Beyrouthins qui, en majorité, font partie des personnes à revenus limités, et s’ils vont voter contre les clauses du budget que rejette la CGTL. » Pour en revenir au mouvement de contestation, la centrale syndicale a souligné hier sa disposition à recourir à la grève générale et ouverte si l’annexe numéro 9 n’est pas amendée en faveur des catégories sociales à revenus limités. Ghosn à Baabda Entre-temps, en prévision de la manifestation qui doit avoir lieu demain mercredi à partir de 15h, la direction de la CGTL a poursuivi hier sa tournée auprès des responsables officiels. La délégation conduite par M. Ghosn s’est d’abord rendue chez le président de la République, le général Émile Lahoud. Celui-ci a tenu à rappeler à ses visiteurs que les problèmes sociaux constituaient une priorité pour l’État au même titre que la stabilité politique, sécuritaire et économique. Il a souligné dans ce cadre la nécessité de poursuivre l’application du train des réformes administratives de sorte que les institutions deviennent aptes à assurer aux Libanais les prestations requises. Il y a d’autres mesures financières et sociales qui devraient être adoptées, a ajouté le chef de l’État, en l’occurrence : « La réactivation du processus des réformes financières pour renforcer l’économie nationale ; l’application du programme d’assurance-vieillesse (…) ». Dès le début de l’élaboration du projet de budget 2003, le président Lahoud a insisté sur l’importance à accorder aux prestations sociales en dépit des circonstances économiques difficiles que traverse le pays. Le chef de l’État a indiqué dans ce cadre que « les prestations incluses dans le dernier projet de budget montrent que le gouvernement se soucie plus des questions sociales qu’auparavant ». Réitérant d’autre part l’engagement de l’État à respecter les libertés publiques, notamment les libertés d’expression et de croyance, le président de la République a appelé les organisations syndicales à tenir compte de la précarité de la conjoncture régionale actuelle, en particulier au cours des prochaines semaines. Chez Arslane La délégation de la CGTL s’est également rendue chez le député Talal Arslane qui a annoncé qu’il participerait à la manifestation syndicale de demain. À l’issue de l’entretien avec M. Arslane, Ghassan Ghosn a déclaré en réponse à une question : « Nous manifestons contre le système fiscal injuste. Bienvenue à ceux qui comptent participer à ce mouvement pour essayer de changer les choses. Mais si certains cherchent à manifester pour le folklore, ils feraient mieux d’aller au Biel voir la troupe de Caracalla. » Par ailleurs, M. Ghosn a rappelé, lors d’une conférence de presse, les principales revendications de la CGTL. Il a ajouté : « La participation à la manifestation ne vise pas uniquement à protester contre une politique fiscale injuste (…) mais aussi à mettre fin à l’hémorragie des salaires et des revenus limités, ainsi qu’à la liquidation des biens publics sous prétexte de privatisation. » Et M. Ghosn d’annoncer enfin que la CGTL est disposée à recourir, s’il le faut, à la grève ouverte et générale. Notons enfin que plusieurs organisations, partis et personnalités ont d’ores et déjà pris la décision de participer à la manifestation de mercredi. Citons notamment : le parti Tachnag (qui a reçu en soirée la délégation de la CGTL conduite par M. Ghson), le syndicat des employés de la Caisse nationale de Sécurité sociale, les conducteurs des minibus fonctionnant au mazout et le syndicat des vendeurs de légumes et de fruits.
La Confédération générale des travailleurs du Liban reste plus que jamais déterminée à manifester demain mercredi contre l’annexe numéro 9 du projet de budget 2003, de Barbir jusqu’à la place de l’Étoile, où tout doit se décider, d’abord au niveau de la commission parlementaire des Finances. Comble d’ironie : même les députés du bloc Hariri se disent prêts à...