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ÉVASION - La côte sud de la Turquie dévoile ses richesses D’Antalya à Demre, des enfants de 20 pays sur les traces de saint Nicolas (PHOTO)

Dans le but de promouvoir le tourisme tout au long de l’année, le ministère turc du Tourisme a organisé, au cours du mois de décembre, et pour la seconde année consécutive, le festival annuel de Saint-Nicolas. Pour l’occasion, près de deux cents personnes, adultes et enfants d’une vingtaine de pays du monde, dont huit Libanais, appartenant à différentes communautés chrétiennes, ont été invités à découvrir, l’espace de quelques jours, la région d’Antalya et ses environs. Au programme, visites touristiques et archéologiques, soirées folkloriques, promenades à travers quelques stations de la côte turquoise et retour sur les traces de saint Nicolas, à Demre, où la ministre du Tourisme, Mme Güldal Aksit, était notamment de la fête. Antalya a été fondée au IIe siècle av. J-C par Attalos II, roi de Pergame, avant de connaître diverses occupations, romaine, byzantine et seldjoukide, et de tomber sous influence ottomane. Devenue aujourd’hui l’une des principales stations touristiques du pays, située sur la côte méditerranéenne, elle regorge de sites aussi beaux qu’intéressants. Bordée d’une part par les cimes enneigées du mont Taurus et de l’autre par la mer qui dévoile ses célèbres marinas et plages de sable, la séduisante ville d’Antalya ne désemplit pas, été comme hiver. Entre mer et montagne Et pour cause, de nombreux turcs, attirés par la douceur du climat, viennent y chercher une vie plus agréable, alors que les touristes des quatre coins du monde y affluent, attirés par le dépaysement que leur procure la région, à cheval entre l’Orient et l’Occident. Son musée archéologique, figurant parmi les cinq plus importants du pays, renferme d’importantes collections du paléolithique, de l’époque romaine et de la période ottomane ainsi qu’une remarquable collection d’icônes retraçant la vie de saint Nicolas. Quant à ses parcs, ses souks et ses mosquées, ils n’en font pas moins la fierté de ses habitants et la joie des touristes. Une promenade s’impose dans le quartier pittoresque de Kaleiçi, à partir de la porte d’Hadrien, triple portail encadré de deux tours, où débouchait autrefois une muraille d’enceinte détruite en grande partie. C’est dans ce vieux site protégé d’Antalya, aux ruelles étroites et sinueuses, bordées de vieilles maisons en bois, d’échoppes et de restaurants, que le musée Suna-Inan Kiraç a ouvert ses portes, il y a tout juste trois ans. Deux habitations ottomanes ainsi qu’une église ont été restaurées et transformées en musées et institut de recherche. Murs revêtus de bois, plafonds décorés et peints, personnages vêtus d’habits traditionnels tout en couleurs montrant des scènes de la vie quotidienne, des cérémonies de mariage, des artisans à l’œuvre… autant de témoignages du passé ottoman et des coutumes sociales et familiales de l’époque, dans ce musée ethnographique. De même, l’église grecque-orthodoxe datant de l’année 1922 renferme désormais une collection de porcelaines, dont une grande croix composée de trois pièces, imbriquées l’une dans l’autre. Légendes et miracles Exit la ville d’Antalya. Direction la petite localité de Demre, située vers l’ouest du pays. En ce jour pluvieux de la mi-décembre, Demre, connue aussi sous le nom antique de Myra, grouillait de monde venu fêter la Saint-Nicolas, normalement célébrée le 6 décembre. Touristes et officiels accompagnant la ministre du Tourisme, Güldal Aksit, se mêlaient aux villageois en quête de distraction, alors que les commerces, fermés en cette saison, rouvraient leurs portes pour l’occasion. Une courte cérémonie officielle, un accueil chaleureux des notables politiques et religieux de la région, des allocutions prônant fraternité, paix, solidarité, hospitalité et tolérance. Et tout ce monde se retrouve à l’église Saint-Nicolas où demeurent quelques restes du patron des jeunes et des marins, sa tombe ayant été profanée et volée par des pirates italiens en 1087, durant les croisades. Car c’est dans l’église de ce village qu’a été enterré saint Nicolas, grand humaniste et bienfaiteur, né en l’an 300 à Patara, ville lycienne de la côte méditerranéenne de Turquie, et mort le 6 décembre 343 à Myra, après avoir été nommé archevêque par les fidèles chrétiens. La légende raconte que saint Nicolas aurait sauvé sa ville d’adoption de la famine et réalisé de nombreux miracles. Il aurait ainsi empêché le naufrage d’un navire à bord duquel il se trouvait et aidé les plus démunis, distribuant de l’argent aux jeunes filles à marier. À sa mort, la population de Myra dont il était adulé a bâti l’église en sa mémoire. Partiellement détruite par un tremblement de terre, l’église Saint-Nicolas de Demre, jouxtant les tombes rupestres et le théâtre antique de Myra, est aujourd’hui un lieu de pèlerinage très prisé des touristes. On peut toujours y admirer mosaïques et peintures sur les coupoles. Antalya, Demre, mais aussi Aspendos, son théâtre antique et son aqueduc de l’époque seljouke, Kas, adorable station balnéaire avec ses ports de plaisance et les innombrables îles, dont une grecque, qui l’entourent… Au terme de ces quelques jours d’évasion, d’une ville à l’autre, d’un site à l’autre, où soleil et pluie ont tour à tour fait leur apparition, où les esprits ont été imprégnés de monuments grandioses et de paysages paradisiaques, une certitude se dessine : la Turquie, terre de contrastes, est aussi et surtout terre d’hospitalité. Anne-Marie EL-HAGE
Dans le but de promouvoir le tourisme tout au long de l’année, le ministère turc du Tourisme a organisé, au cours du mois de décembre, et pour la seconde année consécutive, le festival annuel de Saint-Nicolas. Pour l’occasion, près de deux cents personnes, adultes et enfants d’une vingtaine de pays du monde, dont huit Libanais, appartenant à différentes communautés...