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Dossier régional - Le chef du département politique de l’OLP reçu par Hariri et Hammoud Kaddoumi : Beyrouth et Damas favorables à la tenue d’un sommet extraordinaire en janvier(photo)

Le chef du département politique de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Farouk Kaddoumi, a réaffirmé hier, et vigoureusement, la nécessité de redynamiser la solidarité arabe, « surtout en cette période ». Dans le but de régler, en adoptant une indispensable solution « politique », les dossiers palestinien et irakien. Estimant que toute éventuelle attaque contre l’Irak, en déstabilisant la région, paverait la voie à encore plus de terrorisme. Il a également fait part de l’accord de Beyrouth et de Damas à la tenue, sur demande palestinienne, d’un sommet arabe extraordinaire en janvier. Le chef de la diplomatie de l’Autorité palestinienne était hier à Beyrouth, où il a d’abord été reçu, à Koraytem et pendant une heure et demie, par le Premier ministre, Rafic Hariri. « Comme d’habitude, nous nous sommes préoccupés de la coordination des points de vue palestinien, syrien et libanais, par rapport à la situation dans la région et à tout ce qui est important pour la nation arabe. Comme, par exemple : le dossier palestinien, la recrudescence du terrorisme israélien dans les territoires palestiniens, ainsi que l’affaire irakienne, bien évidemment », a expliqué Farouk Kaddoumi au sortir de son entretien. En insistant sur la nécessité de booster la solidarité entre les différents pays arabes, de consolider une seule et même vision politique « qui garantirait nos droits, nous Arabes », ainsi que sur celle d’un retrait global d’Israël des territoires arabes encore occupés dans les trois pays. Interrogé par les journalistes présents à Koraytem sur les réactions de Rafic Hariri, Farouk Kaddoumi a évoqué les « efforts déployés (par le Premier ministre) dans les cénacles internationaux et leur importante influence ». Faisant par là allusion aux tentatives de convaincre la communauté internationale de la nécessité d’adopter la solution politique, et pour la Palestine et pour l’Irak. « Parce que toute éventuelle attaque contre l’Irak déstabiliserait la région en augmentant les risques de terrorisme. Idem pour l’affaire palestinienne, avec en toile de fond la politique terroriste (du Premier ministre israélien, Ariel) Sharon », a-t-il ajouté. Interrogé ensuite sur le timing de sa visite, le chef du département politique de l’OLP a indiqué que ces visites ont lieu « assez régulièrement, notamment en début d’année. Et vous n’êtes pas sans savoir que le Liban préside le sommet arabe ; il est donc naturel que nous nous adressions à la présidence pour présenter nos idées, nos expectatives, nos prévisions, et pour rappeler la nécessité d’encore plus de solidarité entre nous », a martelé un Farouk Kaddoumi, probablement très préoccupé par l’alignement de moins en moins évident des pays arabes derrière Washington. Au palais Bustros Deuxième escale du chef de la diplomatie palestinienne : le palais Bustros, où il a été reçu par le ministre des AE, Mahmoud Hammoud. Les deux hommes ont effectué un tour d’horizon : de la situation dans les territoires palestiniens, et de l’urgence de tenir un sommet arabe extraordinaire au cours de la deuxième moitié du mois de janvier, en réponse à une demande palestinienne. Mahmoud Hammoud et Farouk Kaddoumi ont ensuite tenu une conférence de presse commune. « Nous avons évoqué la situation dans la région et toutes les menaces auxquelles nous devons faire face. Nous avons réaffirmé l’importance d’unifier les positions arabes, que ce soit en ce qui concerne la situation dans les territoires palestiniens – avec les attaques barbares d’Israël – ou par rapport aux mobilisations armées dans la région. Nous continuons à penser qu’Israël, dans sa volonté d’anéantir les droits du peuple palestinien, est toujours aussi déterminé à défier la légalité internationale et les résolutions onusiennes. Et à détourner les attentats du 11 septembre en sa faveur pour accuser et calomnier le peuple palestinien que nous soutenons », a asséné le chef de la diplomatie libanaise. « Nous le soutenons dans sa lutte pour pouvoir jouir des droits légitimes qui sont les siens, et pour instaurer un État souverain et indépendant sur son territoire national. Tout comme nous réitérons les résolutions du sommet de Beyrouth en ce qui concerne l’Irak : le refus des dirigeants arabes de toute attaque contre un pays » membre de la Ligue arabe. Quant à Farouk Kaddoumi, il a confirmé l’accord de Beyrouth et de Damas pour la tenue d’un sommet arabe extraordinaire au cours de la deuxième moitié du mois courant. Précisant en outre qu’il n’avait encore reçu aucune réponse des autres pays de la Ligue. Rappelons qu’il avait appelé à la tenue d’un tel sommet (c’était mardi, à Damas) « à la suite des assassinats aveugles et du terrorisme pratiqués par l’armée israélienne dans les territoires palestiniens ». Interrogé ensuite sur le point de savoir si le véritable but de sa visite au Liban est la concertation avec les différentes factions palestiniennes (c’est ce qui s’est passé lors de son escale damascène), il a répondu par la négative, soulignant que le dialogue national palestino-palestinien est une affaire interne, qu’il soutenait ce dialogue, « dont l’une des règles de base est que tant qu’il y a occupation, il y aura résistance ». Sur le point de savoir comment il explique le silence arabe à l’égard de ce qui se passe dans la région, il a évoqué « la faiblesse arabe », et le fait que certains pays « ne mettent pas leur poids politique et économique dans la balance, afin que celle-ci penche en faveur des intérêts arabes ». Enfin, il a estimé que le risque qu’une guerre éclate en Irak était de « 50 % ».
Le chef du département politique de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Farouk Kaddoumi, a réaffirmé hier, et vigoureusement, la nécessité de redynamiser la solidarité arabe, « surtout en cette période ». Dans le but de régler, en adoptant une indispensable solution « politique », les dossiers palestinien et irakien. Estimant que toute éventuelle attaque...