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Actualités - CHRONOLOGIE

Pour Téhéran, Israël est dans l'impasse

Les miliciens du Hezbollah ont disparu hier de la région de Chebaa, après la capture samedi des trois soldats israéliens dans les hameaux de Chebaa, a noté le correspondant de l’AFP dans la région. Les habitants interrogés sont catégoriques. Aucun n’a vu passer le commando du Hezbollah, mais comme Aminé, 65 ans, ils ont tous entendu les départs des fusées Katioucha et les tirs de mortier qui ont servi de couverture aux combattants pour mener leur opération. Depuis 24 heures, la seule trace du Hezbollah se réduit à une casemate en béton vide et à une tente servant de poste d’observation sur une colline à 700 mètres du village. Dans le reste de la région, les combattants du Hezbollah ont quitté les dix postes d’observation créés après le retrait israélien, le 24 mai. «Ils sont tous partis samedi, quelques heures avant l’opération qui a eu lieu vers midi», raconte un habitant. Fidèles à leur tactique lorsqu’ils savent qu’Israël risquent de les frapper, ils se sont repliés dans les champs, à quelque distance de la frontière. En revanche, les habitants ont peur. «Au début, j’étais contente mais maintenant, je crains une riposte israélienne», raconte Fatima Daher, 50 ans, qui vit à l’entrée ouest du village. Elle reste terrée chez elle. De sa fenêtre, elle voit le principal poste d’observation israélien d’al-Marsad, situé en amont dans la région des fermes de Chebaa occupée par l’armée israélienne depuis 1967 et revendiquée par le Liban. «Hier, j’ai vu de la fumée noire se dégager de ce poste après qu’il eût été bombardé par les artilleurs du Hezbollah. Ici nous n’avons rien pour nous défendre, ni des abris pour nous protéger ni des dispensaires pour nous soigner», ajoute Fatima. Les habitants savent que l’armée israélienne a bouclé le secteur des fermes de Chebaa et qu’Israël a envoyé des commandos d’élite dans le secteur. Le maire de Chebaa, Assad Khalil Farhat, a plus de 80 ans et n’a jamais quitté son village. Il a successivement vu passer les combattants palestiniens, l’armée israélienne, l’Armée du Liban-Sud (ALS) et le Hezbollah. «Ces fermes nous appartiennent et le Hezbollah a raison d’attaquer l’occupant israélien, mais il faut nous donner les moyens de tenir, sinon la région va redevenir une zone déserte», dit-il. Par ailleurs, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a restitué hier aux combattants du Hezbollah deux véhicules tout-terrain ayant servi à l’enlèvement des trois soldats israéliens, ont constaté les journalistes de l’AFP. Les soldats du contingent indien de la Finul avaient trouvé une Range Rover noire et une Nissan Pathfinder blanche, abandonnées à la lisière du village de Kfarchouba. Selon des habitants de ce village, les miliciens du Hezbollah emmenant les soldats ont abandonné la Range Rover après qu’elle eut heurté un rocher aux abord de la bourgade. Ils ont transféré leurs prisonniers dans la Nissan, qui est tombée en panne un peu plus loin à la suite d’un accident identique. Toujours selon des témoins, ils se sont éloignés à bord d’un troisième véhicule, conduisant leurs prisonniers vers une destination inconnue. On ignore si les miliciens ont suivi un plan délibéré les conduisant à changer de véhicule à des endroits convenus après les avoir rendus inutilisables ou si les accidents ont été dus à leur état de nervosité à la perspective d’être pris en chasse par les hélicoptères israéliens. «J’ai vu le transfèrement de soldats israéliens. J’ai eu peur qu’ils ne les gardent à Kfarchouba où nous aurions été la cible de représailles des Israéliens», a raconté à l’AFP une habitante du village. Selon un correspondant de l’AFP, il n’y avait apparemment pas de trace de sang dans les véhicules ni d’impact de balles visible. Hier matin, le contingent indien de la Finul a voulu remorquer les deux véhicules accidentés de Kfarchouba jusqu’à un de leurs postes situé à Makar Kawkaba, à 17 km de là. Des combattants du Hezbollah ont alors barré la route peu avant le poste et réclamé la restitution des véhicules, encerclant le convoi de la Finul. Les Casques bleus ont obtempéré, selon le correspondant de l’AFP. L’un des deux véhicules a pu repartir avec difficulté conduit par un milicien du Hezbollah, tandis que l’autre a dû être remorqué.
Les miliciens du Hezbollah ont disparu hier de la région de Chebaa, après la capture samedi des trois soldats israéliens dans les hameaux de Chebaa, a noté le correspondant de l’AFP dans la région. Les habitants interrogés sont catégoriques. Aucun n’a vu passer le commando du Hezbollah, mais comme Aminé, 65 ans, ils ont tous entendu les départs des fusées Katioucha et...