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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique Lahoud-Hariri : premier contact réussi

La tension est restée vive, hier, dans un Liban au ciel sillonné par l’aviation israélienne, alors que démarraient les tractations pour l’échange éventuel des trois soldats israéliens capturés samedi à Chebaa, par le Hezbollah, contre dix-neuf Libanais détenus en Israël. Mais «l’équilibre de la terreur» semble avoir joué en faveur de l’accalmie. Comme on pouvait s’y attendre, Israël n’a rien fait qui puisse mettre en danger la vie de ses soldats capturés et le Hezbollah s’est abstenu de tout ce qui pouvait compromettre l’avantage marqué samedi. Cette détente a permis aux négociateurs, et en particulier le CICR, de passer à l’action. Mais la baisse de la tension n’a pas été sans menaces, ce qui donne l’impression que tout danger n’est pas définitivement écarté. Ainsi, le Premier ministre israélien, Ehud Barak, a considéré que la Syrie est l’ultime responsable de toutes les «actions hostiles» perpétrées contre Israël le long de la frontière nord de l’État hébreu. Interrogé lors d’un point de presse à la base militaire de Gibor, dans le nord d’Israël, M. Barak a insisté très longuement sur le rôle de la Syrie, «force déterminante au Liban». «Le gouvernement syrien porte la responsabilité suprême en cas d’actions hostiles perpétrées à travers la frontière libanaise ou dont l’initiative est prise à l’intérieur du Liban», a-t-il déclaré. Le secrétaire général du Hezbollah, pour sa part, a mis en garde Israël contre les conséquences d’une éventuelle action de représailles. «Si la population du nord d’Israël descend dans les abris, je lui conseille d’y rester», a-t-il dit samedi soir, au plus fort de la tension. Assad demande à Clinton d’intervenir Pour sa part, le président syrien Bachar el-Assad a demandé hier au président américain Bill Clinton de faire intervenir son administration auprès d’Israël pour que cesse l’escalade de la violence dans la région, a rapporté l’agence officielle Sana. Au cours d’un entretien au téléphone avec M. Clinton, le président Assad «a exprimé l’espoir que l’Administration américaine use de son influence auprès d’Israël pour l’amener à prendre les mesures nécessaires à un arrêt de l’escalade», selon Sana. M. Assad a souligné, au cours de l’appel téléphonique qu’il a reçu de M. Clinton en soirée, «qu’une solution au problème devra être globale et non partielle, et qu’Israël portait la responsabilité de l’escalade et de la tension», ajoute l’agence. Sana n’a pas précisé si la question des trois soldats israéliens, capturés samedi par le Hezbollah, a été évoquée spécifiquement. Le conseiller du président américain pour la Sécurité nationale, Samuel Berger, avait indiqué samedi que M. Clinton pourrait essayer de contacter dimanche M. Assad dans le but d’obtenir la libération des trois soldats. «Il faut que nous fassions pression sur tous les pays qui ont une influence sur le Hezbollah, dont la Syrie, afin d’apaiser la situation», avait ajouté M. Berger.
La tension est restée vive, hier, dans un Liban au ciel sillonné par l’aviation israélienne, alors que démarraient les tractations pour l’échange éventuel des trois soldats israéliens capturés samedi à Chebaa, par le Hezbollah, contre dix-neuf Libanais détenus en Israël. Mais «l’équilibre de la terreur» semble avoir joué en faveur de l’accalmie. Comme on pouvait...