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Actualités - CHRONOLOGIE

Fermeture des ambassades et des consultats US au Liban et dans 12 pays de la région

La gestation du prochain Cabinet libanais s’effectue dans un contexte régional marqué par la nouvelle «intifada» dans les territoires. Ces événements sanglants n’iront pas sans effets sur la scène locale, comme en témoignent déjà les manifestations massives en faveur des Palestiniens. Le carnage perpétré par la police et l’armée israéliennes durcit le monde arabe dans son ensemble et plus particulièrement les pays limitrophes de l’État hébreu. Dont la Syrie, où l’ambassade américaine a été attaquée, la Bannière étoilée descendue et incendiée. Washington a donc pris des mesures de profil bas pour ses chancelleries dans la région. Elles sont fermées au moins jusqu’à mardi prochain. Et les émissaires US habituels ont annulé leurs navettes. Ces développements infléchissent dès lors le climat politique local dans le sens d’une mobilisation antisioniste accentuée, qui relègue, ipso facto, au deuxième plan, des thèmes comme la présence militaire syrienne ou la réintégration au pouvoir de l’Est politique. D’autant que les Palestiniens, ou du moins certaines de leurs formations, menacent ouvertement d’agir aussi à partir du Liban-Sud. Les autorités locales se soucient donc de garder la situation sous contrôle. En surveillant les camps palestiniens, pour éviter d’indésirables débordements. Et en veillant tout particulièrement à ce que la transition ministérielle ne donne pas lieu à des dérapages. C’est donc, au titre de la prudence, la routine que l’on va s’efforcer de privilégier. En termes clairs, il est peu probable que l’Est politique soit (enfin) invité à participer au gouvernement, comme on avait pu l’envisager après les nets messages des dernières élections. «Ce n’est pas le moment», disent les loyalistes, qui ajoutent que «la phase actuelle ne permet pas de changement, car on ne sait ce qui pourrait arriver». «En réalité, comme le relève un indépendant, “l’intifada” palestinienne est venue à point nommé pour justifier le rejet par le pouvoir de l’Est politique, disqualification qui a été en fait décidée à l’heure même où les évêques maronites publiaient leur manifeste». Selon cette personnalité, «M. Hariri a été fort bien avisé d’indiquer dès le départ que sa préférence allait à un Cabinet homogène, c’est-à-dire monochrome, plutôt qu’à un gouvernement d’entente où il aurait fallu inclure les formations de l’Est. Il a, de la sorte, devancé les souhaits des décideurs». Cela étant, des sources parlementaires affirment que la formation du nouveau Cabinet «ne pose pas de problèmes sérieux». Ce qui est compréhensible, si l’on va conserver les mêmes schémas. Ces députés précisent cependant que cette fois «il n’y aura pas de parachutages, de ministres imposés» par les décideurs. Ce qui est également compréhensible, dans la mesure où cela constituerait le prix à payer (au nouveau Premier ministre) pour la mise à l’écart de l’Est. Ces sources ajoutent qu’il n’y a aucune crise de pouvoir à redouter «car les parties concernées sont résolues à coopérer». Ce qui signifie en clair qu’une parfaite entente règne entre Baabda et Koraytem, les deux pôles étant pareillement résolus «à œuvrer ensemble pour la réalisation de l’État de droit et des institutions», indiquent ces parlementaires. Qui concluent par un appel «à l’union de tous les Libanais, pour le redressement socio-économique, et afin de conforter la scène intérieure face aux vents agités qui peuvent souffler de l’extérieur».
La gestation du prochain Cabinet libanais s’effectue dans un contexte régional marqué par la nouvelle «intifada» dans les territoires. Ces événements sanglants n’iront pas sans effets sur la scène locale, comme en témoignent déjà les manifestations massives en faveur des Palestiniens. Le carnage perpétré par la police et l’armée israéliennes durcit le monde arabe...