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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Conférence Formation sur Internet à la maison des Nations Unies

Christian Oussi. Une foule d’impressions qui s’impose, rien qu’à le regarder au milieu de ses collègues, avant qu’il ne vous emmène pour répondre à vos questions : cet homme est bon, cet homme s’ennuie un peu, cet homme connaît son métier sur le bout des doigts, cet homme a besoin d’espace(s), de liberté(s). On dirait un grand sculpteur, Christian Oussi, mais un sculpteur à qui l’on a interdit de se servir de ses mains – un albatros que l’on empêche de voler – Nous sommes à Télé-Liban, en pleins travaux, il faut partager les bureaux, même pour les interviews. Drôle d’endroit pour une rencontre avec un homme fou d’amour d’un Liban qu’il a de plus en plus de mal à supporter... Christian Oussi a 41 ans, et il est radicalement contre cette (bienveillante) neutralité du journaliste. «Il faut d’abord aller à l’encontre de l’invité que l’on a en face de soi, lui permettre de donner cette espèce de vérité que les téléspectateurs attendent. Le journaliste, quel qu’il soit, doit toujours avoir le bâton dans la main et connaître son dossier jusque dans ses moindres détails : c’est comme ça qu’il arrivera à braquer les projecteurs sur tout ce qui est caché». Quant à la liberté du journaliste, Christian Oussi sourit : «On ne peut que la rechercher», et répète, encore, que la priorité des priorités, «c’est de dire aux gens la vérité». Rien que la vérité ? Ça serait sans doute un exercice un peu... périlleux au Liban, non ? Et Christian Oussi sourit encore... «Un vrai journaliste ? C’est un journaliste de la presse écrite». Dans la bouche d’un des présentateurs vedettes du journal télévisé, ces mots ont un drôle d’écho. «Ce qui est écrit noir sur blanc laisse beaucoup plus d’impact, le lecteur revient quand il veut à cette masse d’informations qui est considérable...». Et Christian Oussi ne peut pas s’empêcher – comme une espèce de déformation professionnelle – de tout politiser, jusqu’au rôle de la télévision. «L’ultime but de la télé doit être le Liban, et particulièrement les jeunes du Liban : il faut qu’elle insiste sur le chômage, sur l’émigration, même la crise du logement , quand on pense que plus de 80 000 appartements restent vides... La télévision, c’est le plus gros moyen pour trouver les solutions». Une des principales activités de Christian Oussi, lorsqu’il ne s’occupe pas de ses enfants – ou de sa femme –, c’est lire, lire encore et toujours. Sa bibliothèque orientale est impressionnante, la religion et son histoire le fascinent, la réflexion musulmane, comment (s’)est faite l’humanité, comment pense l’être humain, Christian Oussi est aussi un grand admirateur de saint Paul, qu’on a surnommé l’Âpotre des gentils… Christian Oussi avoue, simplement, être un grand ambitieux, un éternel insatisfait. «Moi je fais partie de ces hommes de média pour qui la connaissance passe avant la technique, ce que j’aime le plus, c’est découvrir l’autre, le “résoudre”». Son leitmotiv ? «Merci mon Dieu, mais il faut encore que j’aille plus loin». Christian Oussi admire et respecte par-dessus tout Camille Chamoun. Et John Kennedy...
Christian Oussi. Une foule d’impressions qui s’impose, rien qu’à le regarder au milieu de ses collègues, avant qu’il ne vous emmène pour répondre à vos questions : cet homme est bon, cet homme s’ennuie un peu, cet homme connaît son métier sur le bout des doigts, cet homme a besoin d’espace(s), de liberté(s). On dirait un grand sculpteur, Christian Oussi, mais un...