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Actualités - CHRONOLOGIE

Egypte - 4 heures d'entretien entre Moubarak et le président syrien Bachar el-Assad à Beyrouth dès la formation du nouveau gouvernement

La détermination du patriarche maronite Nasrallah Sfeir à dénoncer les ingérences de Damas dans les affaires libanaises et à réclamer le retrait des troupes syriennes du pays s’affirme de jour en jour. Il a vertement répondu hier aux propos que le ministre syrien de l’Information Adnane Omrane, en visite à Beyrouth, avait tenus vendredi dernier concernant notamment l’intervention de son pays qui, selon lui, avait «sauvé une partie des Libanais (en l’occurrence les chrétiens) de l’anéantissement». Dans son homélie dominicale prononcée à Bkerké, Mgr Sfeir a accusé le responsable syrien, sans le nommer, de «déformer des faits historiques à des fins qui ne sont plus un secret pour personne». Il a ajouté : «D’aucuns tiennent à rappeler qu’une partie des Libanais est redevable à ceux-là mêmes dont elle critique le maintien de leur présence au Liban et leur hégémonie. Mais si l’on se base sur les faits historiques, on s’aperçoit vite que la guerre libanaise n’a jamais été une guerre religieuse, encore moins une guerre civile, contrairement aux allégations de certains», a déclaré le cardinal Sfeir avant de poursuivre : «En effet, on sait aujourd’hui qui étaient les belligérants et l’on a souvent dit à ce propos que la guerre était celle des autres sur le sol libanais. Il est clair aussi désormais quelle est la partie qui a profité de ces guerres». Mais le patriarche maronite va plus loin dans son argumentation et développe le raisonnement jusqu’au bout : «À supposer qu’une fraction des Libanais soit effectivement redevable à cette partie, cela justifie-t-il la persistance de l’hégémonie sur le pays ? Ne vaut-il pas mieux ouvrir la voie à l’établissement d’une relation fraternelle et à une coopération sincère dans l’intérêt des deux pays ?» «Du reste, a conclu le prélat maronite, les enfants, qui doivent la vie à leurs parents, ont le droit légitime de s’affranchir de leur tutelle une fois atteint l’âge adulte. C’est là une loi naturelle. Qui l’ignore ou s’abstient de la respecter se montre injuste à l’égard de ses enfants». Rappelons que le ministre Omrane s’était montré particulièrement dédaigneux vendredi à l’égard du débat engagé dans le pays au sujet du retrait syrien, allant même jusqu’à le qualifier de «passe-temps nocif». Il avait notamment espéré que «les voix sectaires se tairaient». Le responsable syrien avait aussi laissé entendre que la communauté chrétienne était redevable à Damas, déclarant : «Lorsque ce groupe (…) était exposé non pas aux bombardements mais à l’anéantissement, la Syrie est arrivée (…) pour sauver des frères de l’opération d’annihilation qui était décidée et qui allait être exécutée dans les quelques heures qui devaient suivre (…)». Pour en revenir à la journée d’hier, le patriarche Sfeir a successivement reçu après la messe le député Mansour el-Bone, MM. Wadih el-Khazen et Naji Boustani.
La détermination du patriarche maronite Nasrallah Sfeir à dénoncer les ingérences de Damas dans les affaires libanaises et à réclamer le retrait des troupes syriennes du pays s’affirme de jour en jour. Il a vertement répondu hier aux propos que le ministre syrien de l’Information Adnane Omrane, en visite à Beyrouth, avait tenus vendredi dernier concernant notamment...