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Actualités - CHRONOLOGIE

Proche-Orient - Le processus de paix au bord du précipice Les affrontements tournent à la bataille rangée(photo)

Des réfugiés palestiniens ont manifesté samedi et dimanche à Beyrouth dans les camps du Liban-Sud pour protester contre les «massacres» perpétrés par Israël contre leurs compatriotes à Jérusalem. «L’ennemi israélien ne connaîtra pas la sécurité à ses frontières avec le Liban et la Jordanie si notre peuple est massacré», a déclaré Mounir Maqdah, le responsable du Fateh du camp d’Aïn Héloué (Saïda), durant la manifestation d’hier. «La lutte armée et l’intifada se poursuivront jusqu’à ce que les Palestiniens recouvrent leurs droits», a-t-il ajouté. Des centaines de Palestiniens ont emprunté les ruelles du camp portant des photos de Jérusalem et arborant des banderoles dénonçant les «massacres». «Le responsable du massacre de Sabra et Chatila doit être puni», lisait-on sur une banderole, en allusion au chef du Likoud, Ariel Sharon, qui était ministre de la Défense en 1982 lors des tueries commises dans les camps de Sabra et Chatila à Beyrouth. Des jeunes manifestants bloquaient l’entrée du camp en brûlant des drapeaux israéliens. Poing levé, d’autres scandaient: «Par notre âme, par notre sang, Jérusalem, nous viendrons à ton secours». Samedi, quelque 23 000 réfugiés palestiniens sont sortis dans les rues à Aïn el-Héloué. Deux manifestations se sont déroulées à quelques heures d’intervalle, la première conduite par des organisations palestiniennes prosyriennes, la seconde par des formations intégristes, tels le Hamas, le Jihad islamique et la Jamaa islamiya. Trois mille islamistes palestiniens, sortis de quatre mosquées après avoir récité la prière de l’absent à la mémoire des «martyrs de Jérusalem», ont convergé vers la rue principale d’Aïn Héloué. Le responsable de la Jamaa, cheikh Jamal Khattab, a appelé «à utiliser les armes pour libérer Jérusalem» et a invité l’Autorité palestinienne «à cesser de négocier avec le peuple juif qui ne veut pas la paix». À Tyr Près de 17 000 réfugiés se sont en outre rassemblés dans le camp de Bourj el-Chamali, à l’est de Tyr, à l’appel de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Une cinquantaine de combattants armés de Kalachnikov ont brûlé des pneus à l’entrée de Bourj el-Chamali, dont les maisonnettes étaient ornées de morceaux de tissu noir en signe de deuil. Les jeunes du Fateh, arborant des drapeaux palestiniens et des portraits du chef de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, ouvraient la marche, suivis par une quarantaine de filles, en pantalons et T-Shirt noirs, Kalachnikov en bandoulière. «Jérusalem, nous venons à ton secours!», scandait avec enthousiasme une foule dense, venue de Bourj el-Chamali et des deux camps avoisinants, Rachidiyé et el-Bass. Les poings levés, de jeunes Palestiniens criaient: «Israéliens, assassins!». D’autres portaient aussi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: «Les Palestiniens de la diaspora veulent Jérusalem comme capitale du futur État palestinien», «Nous voulons rentrer dans notre patrie, la Palestine». Les manifestants ont ensuite brûlé des drapeaux israéliens et des effigies d’Ariel Sharon. Des responsables du Fateh, principale composante de l’OLP, des Fronts populaire et démocratique de libération de la Palestine (FPLP et FDLP) ont tour à tour pris la parole pour appeler les Arabes, musulmans et chrétiens, à défendre le droit des Palestiniens à un État avec Jérusalem-Est pour capitale. Dans un tract, l’OLP a accusé «le gouvernement israélien d’Ehud Barak de faussement prôner la paix, alors qu’en fait il est de connivence avec la droite, hostile à la paix et responsable des heurts à Jérusalem».
Des réfugiés palestiniens ont manifesté samedi et dimanche à Beyrouth dans les camps du Liban-Sud pour protester contre les «massacres» perpétrés par Israël contre leurs compatriotes à Jérusalem. «L’ennemi israélien ne connaîtra pas la sécurité à ses frontières avec le Liban et la Jordanie si notre peuple est massacré», a déclaré Mounir Maqdah, le responsable du...