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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Rien que des propositions concrètes ..

Les groupes de travail de la conférence des ONG pour le Liban-Sud devaient discuter chacun de plusieurs thèmes. Ces groupes formés de représentants d’ONG libanaises, étrangères et d’agences internationales avaient pour tâche, entre autres, de présenter des projets concrets. Une condition sine qua non pour bénéficier du soutien des ONG étrangères et pour mobiliser les fonds de la communauté internationale. «Pour qu’une ONG européenne travaille sur le terrain, il faut qu’elle coopère avec une association civile libanaise», a expliqué à L’Orient-Le Jour un responsable de la Commission européenne au Liban. Les agences onusiennes, qui possèdent le savoir-faire nécessaire pour la mise en place des projets de développement, ont eux aussi besoin des ONG libanaises pour rassembler les fonds nécessaires à la réalisation des projets. La participation des habitants d’une région au développement de la zone qu’ils peuplent forme l’une des bases du développement durable prônées par l’Onu et la communauté internationale. Il faudrait donc que des pays comme le Liban apprennent à se passer du savoir-faire des étrangers. «L’espoir fait vivre», dit-on. Nos ONG sont nombreuses certes, une quinzaine cependant sont effectivement fiables. Dans l’après-midi d’hier, des représentants des ONG libanaises ont pris la parole. Certains se sont très bien débrouillés en présentant des projets concrets. D’autres auraient mieux fait de garder le silence. Certains intervenants ont oublié le thème de la conférence intitulée, rappelons-le, «les ONG pour la reconstruction du Liban-Sud» pour le transformer probablement en «Forum des ONG locales et internationales». D’autres n’ont pas réussi à présenter des projets concrets, ils étaient sans doute impressionnés par les micros et les caméras... D’autres encore ont contesté des ébauches de microprojets destinés au soutien des victimes des mines et des personnes traumatisées par la guerre. «Ce n’est pas à la communauté internationale de financer ces projets ; il faudra obliger Israël à payer des indemnités», ont-ils suggéré. À la fin de la séance, un homme a pris la parole. Ali est originaire de Aïnata, dans le Djebel Amel. Il est président d’un club dans sa localité. C’est un cri de cœur qu’il a lancé : «Vous parlez d’irrigation et les habitants du Sud meurent de soif, a-t-il dit. Mon village a été délaissé par l’État depuis 1948 et non depuis 1978, date de l’occupation israélienne», a-t-il indiqué à L’Orient-Le Jour. Pour lui, les donateurs, les ONG et le gouvernement ont «un sacré boulot à faire». «Cette conférence ou d’autres encore n’aboutiront pas à reconstruire le Sud», a-t-il ajouté. À Aïnata et ailleurs, dans la zone anciennement occupée, tout est à refaire... ou plutôt à faire.
Les groupes de travail de la conférence des ONG pour le Liban-Sud devaient discuter chacun de plusieurs thèmes. Ces groupes formés de représentants d’ONG libanaises, étrangères et d’agences internationales avaient pour tâche, entre autres, de présenter des projets concrets. Une condition sine qua non pour bénéficier du soutien des ONG étrangères et pour mobiliser les...