Actualités - CHRONOLOGIE
Débat politique - Pour Nasrallah, Damas est le garant de la sécurité Sfeir rejette l'argument l'armée syrienne ou le chaos
le 29 septembre 2000 à 00h00
Répétant que le départ des troupes syriennes du Liban était souhaitable, le patriarche maronite a rejeté hier l’argument: «L’armée syrienne ou le chaos». «Même s’il y a eu des hauts et des bas dans l’histoire des relations entre chrétiens et musulmans, le Liban peut et doit être un exemple de convivialité islamo-chrétienne», a-t-il affirmé dans un entretien avec l’AFP. «Le gouvernement libanais n’est qu’une émanation du gouvernement syrien» et «ce n’est un secret pour personne que les Syriens interviennent partout et à tous les niveaux», a affirmé le prélat, qui a souligné que la question de la présence militaire syrienne a été soulevée «au bon moment», c’est à dire à la veille de la formation d’un nouveau gouvernement. Au moment même où Mgr Sfeir était interviewé par l’AFP, le chef du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, déclarait que le confessionnalisme était un problème inhérent à la société libanaise et «l’origine de tous ses maux». Selon lui, il faut tenter de le résoudre avant de réclamer le départ des soldats syriens, dont la présence est indispensable pour maintenir la paix civile et garantir le dialogue. «Les Syriens ne sont pas au Liban pour protéger les chrétiens», a assuré pour sa part Mgr Sfeir, affirmant que contrairement à un argument souvent avancé, la Syrie n’est pas intervenue au Liban pour satisfaire la demande des dirigeants chrétiens en 1976. «Voyez le discours du président Hafez el-Assad le 21 juillet 1976, où il disait “nous sommes entrés au Liban sans demander la permission de qui que ce soit”», a noté le patriarche. Pour sa part, le ministre syrien de l’Information, en visite de travail au Liban, a mis en garde, hier, contre ce qui peut retarder le développement des relations bilatérales. M. Adnan Omarane, qui a transmis au chef de l’État les salutations de son homologue syrien, signera aujourd’hui un accord de coopération entre les ministères syrien et libanais de l’Information. Il a ajouté que la Syrie avait «de l’admiration» pour la presse privée au Liban, et que cette dernière avait souvent servi la cause arabe.
Répétant que le départ des troupes syriennes du Liban était souhaitable, le patriarche maronite a rejeté hier l’argument: «L’armée syrienne ou le chaos». «Même s’il y a eu des hauts et des bas dans l’histoire des relations entre chrétiens et musulmans, le Liban peut et doit être un exemple de convivialité islamo-chrétienne», a-t-il affirmé dans un entretien avec...
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