Gouvernement - Lahoud et Hariri divergent sur le prochain titulaire des Finances Le testament du Cabinet Hoss : un gouvernement d'entente

Trois semaines avant son départ programmé, le Cabinet Hoss a saisi l’occasion hier du Conseil des ministres pour présenter une sorte de «testament». Quel que soit le nom de son successeur, Sélim Hoss souhaite un Cabinet d’«entente politique et nationale», en vertu d’une «quasi-unanimité» à cet égard observée, selon lui, chez les députés élus. M. Hoss a fait preuve d’un optimisme prudent quant aux chances de succès de la prochaine équipe. S’il est certain pour lui qu’elle ne parviendra pas à régler «comme par magie» tous les problèmes du pays, elle disposera tout de même de sérieux atouts pour remettre le Liban sur les rails. En attendant, il semble bien que les chances de Rafic Hariri de revenir au pouvoir soient désormais plus grandes. Mais comme on le souligne place de l’Étoile, le nom du Premier ministre compte moins que la nature du Cabinet qu’il aura à diriger. M. Hariri, on le sait, est favorable à une équipe «homogène», contrairement à Nabih Berry, d’accord avec M. Hoss sur le critère de l’entente politique. Pour ce qui est du chef de l’État, certaines sources affirment que sa première rencontre post-électorale avec M. Hariri aura lieu ce jeudi, alors que d’autres assurent que l’entrevue n’aura lieu qu’une fois réglée leurs divergences sur l’attribution des portefeuilles-clés, en particulier les Finances. M. Lahoud voudrait y voir revenir Georges Corm, ou bien se prononcerait pour Georges Frem. M. Hariri, lui, insisterait pour y ramener Fouad Siniora.