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Actualités - CHRONOLOGIE

Des dissidents poursuivent en justice le numéro deux chinois pour son rôle dans la répression de Tienanmen Un juge fédéral new-yorkais accepte une plainte contre Li Peng

Un juge fédéral de New York a accepté d’instruire la plainte déposée aux États-Unis par des dissidents chinois contre le numéro deux chinois Li Peng pour son rôle dans la répression de Tienanmen. Le juge William Pauley, du tribunal fédéral de Manhattan, demande à Li Peng de se présenter en personne ou de se faire représenter devant lui par des avocats le 13 octobre. Le juge Pauley demande aux avocats de Li Peng, Premier ministre au moment de la répression de Tienanmen en 1989, «de comparaître dans la salle 618 de la cour fédérale le 13 octobre à 11h30 pour une réunion d’avant-procès afin de discuter d’un arrangement, préciser les faits, se mettre d’accord sur un planning ou déterminer la date d’un procès». «Si vous n’avez pas d’avocat, vous devez comparaître en personne», ajoute le juge dans cette «convocation pour réunion d’avant-procès». Le fait qu’il ait rendu cette décision signifie qu’il accepte la plainte et met en branle la machine judiciaire américaine. Si Li Peng ne se fait pas représenter à cette convocation, il pourrait être jugé par contumace, comme c’est le cas actuellement devant une cour fédérale américaine à New York pour l’ancien dirigeant des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic. Des dissidents chinois qui avaient participé au mouvement de la place Tienanmen à Pékin en 1989, ont déposé le 28 août une action civile en réparation contre Li Peng devant la justice américaine. Cette action devant la justice civile est possible en application d’une législation américaine unique au monde, qui permet aux victimes de tortures ou d’atteintes aux droits de l’homme de demander réparation devant la justice américaine même si les actes incriminés n’ont rien à voir avec les États-Unis. Les autorités de Pékin ont dénoncé cette «farce politique d’une poignée d’éléments antichinois aux États-Unis animés d’intentions politiques méprisables» et demandé à Washington, au nom du respect du droit international, d’y mettre un terme. En revanche Xiao Qiang, directeur exécutif de l’association Human Rights in China, basée à New York, avait estimé qu’il s’agissait là «d’un avertissement pour les tyrans». Li Peng avait signé le 20 mai 1989 l’acte instaurant la loi martiale qui a précédé la répression du mouvement étudiant, dont le quartier général était la place Tienanmen à Pékin. Cette répression a fait des centaines, voire des milliers de morts et entraîné de très nombreuses arrestations.
Un juge fédéral de New York a accepté d’instruire la plainte déposée aux États-Unis par des dissidents chinois contre le numéro deux chinois Li Peng pour son rôle dans la répression de Tienanmen. Le juge William Pauley, du tribunal fédéral de Manhattan, demande à Li Peng de se présenter en personne ou de se faire représenter devant lui par des avocats le 13 octobre. Le...