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Actualités - CHRONOLOGIE

Philippines Manille accuse Jeffrey Schilling de collusion avec ses ravisseurs

Manille a accusé hier l’otage américain des rebelles du groupe Abu Sayyaf, Jeffrey Schilling, de collusion avec ses ravisseurs à la suite d’un nouvel appel de l’otage à l’arrêt de l’offensive de l’armée philippine sur l’île de Jolo contre les séparatistes musulmans qui détiennent toujours 17 otages. Schilling est «profondément impliqué avec ceux qui l’ont enlevé et ses remarques ne sont pas différentes de celles du groupe Abu Sayyaf», a indiqué à la presse l’un des conseillers du président Estrada, Ronaldo Zamora. Jeffrey Schilling, l’un des derniers étrangers retenus par les rebelles musulmans du groupe Abu Sayyaf sur l’île de Jolo (sud des Philippines), avait lancé vendredi matin un nouvel appel à l’arrêt de l’offensive militaire contre les rebelles. «Le seul moyen pour que je sois libéré est que l’armée arrête son offensive» menée depuis samedi dernier à Jolo, avait dit Jeffrey Schilling à sa mère lors d’une conversation diffusée par une radio locale. Schilling, capturé le 28 août, avait ajouté : «Le problème est que s’ils ne négocient pas, je ne serai pas relâché». «Schilling n’est pas un otage ordinaire et le ton de ses remarques est proche de celui de ses ravisseurs», a noté M. Zamora. L’otage américain avait déjà réclamé jeudi l’arrêt des opérations contre les rebelles. De son côté, Seif al-Islam, le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé dans un entretien avec un hebdomadaire français que Schilling était un trafiquant d’armes et que la Libye, qui avait joué un rôle d’intermédiaire dans la libération de plusieurs otages, ne s’occuperait pas de lui. «On sait maintenant que Jeffrey Schilling vendait des armes aux rebelles», a dit le fils du colonel Kadhafi. «Il s’est rendu plusieurs fois dans le camp des rebelles. La Libye n’est absolument pas concernée par le sort de l’otage américain», a-t-il ajouté. Jeffrey Schilling, l’un des derniers étrangers retenus par les rebelles, avait pu parler à sa mère aux États-Unis vendredi par l’intermédiaire d’une radio philippine, pour la première fois depuis sa capture. Avant la conversation entre Schilling et sa mère, Sabaya, le responsable du groupe Abu Sayyaf qui détient l’otage américain, avait déclaré à la radio : l’opération de l’armée «ne nous a pas affectés mais a affecté de nombreux civils». Sabaya a tenté d’accréditer l’idée que son groupe et leur otage ne se trouvent plus sur l’île de Jolo. Par ailleurs, la France a proposé d’aider Manille à lutter contre le terrorisme à la suite de la libération des derniers otages français d’Abu Sayyaf, a indiqué le secrétaire à la Défense Orlando Mercado. M. Mercado a précisé qu’il avait reçu un appel téléphonique du ministre français de la Défense Alain Richard lui proposant une aide de Paris. «Des discussions entre les attachés militaires des deux pays commenceront dès la semaine prochaine», a ajouté M. Mercado. Le président philippin Joseph Estrada s’est félicité de cette offre, a encore indiqué M. Mercado. «C’est une bonne chose qui découle de cette mauvaise expérience», a-t-il dit dans une allusion à la tension entre Paris et Manille qui avait marqué la crise des otages. L’armée a affirmé hier qu’elle poursuivait son offensive à Jolo contre le groupe Abu Sayyaf, qui retient toujours 17 otages, dont 4 étrangers, l’Américain Jeffrey Schilling et trois Malaisiens. Depuis le début de l’offensive lancée samedi, une cinquantaine de rebelles ont été tués et 25 capturés tandis que l’armée n’a enregistré aucune perte, a affirmé vendredi le général Angelo Reyes, chef d’état-major des forces armées.
Manille a accusé hier l’otage américain des rebelles du groupe Abu Sayyaf, Jeffrey Schilling, de collusion avec ses ravisseurs à la suite d’un nouvel appel de l’otage à l’arrêt de l’offensive de l’armée philippine sur l’île de Jolo contre les séparatistes musulmans qui détiennent toujours 17 otages. Schilling est «profondément impliqué avec ceux qui l’ont...