La course à reculons

Tout va très vite. En marche arrière. Mercredi matin, M. Nabih Berry est pour l’entente. Mercredi soir, il ne l’est plus. Visite annoncée du président Omar Karamé et de Mme Nayla Moawad à Bkerké pour jeudi. Visite reportée au 2 octobre, après le manifeste des évêques. Interview de M. Michel Aoun au Sayyad jeudi : il y tend la main à la Syrie. Également jeudi, et également après le manifeste, le procureur général transmet à un juge d’instruction des documents à charge contre l’ancien président du Conseil. Et ne parlons pas des prises de position anachroniques où tout le monde se dit pour la paix, en accusant tout le monde de vouloir la guerre. C’est une course générale pour aller contre le temps, dans sa dimension de facteur de progrès. Largement en tête de cette compétition à rebours, la récession, qui sprinte vers la banderole de la ligne d’arrivée, baptisée 6 mai 1992.