Processus de paix - Les palestiniens s'en tiennent à un accord global Le document de compromis aux oubliettes ?

Devant la persistance de divergences trop profondes, Washington aurait renoncé à présenter un document de compromis pour tenter de sortir les négociations israélo-palestiniennes de l’impasse. Le président Clinton aurait pris cette décision face à la persistance des désaccords et aux craintes exprimées par les dirigeants palestiniens que le document américain ne fasse la part trop belle à Israël. C’est du moins la rumeur qui circulait avec insistance, hier, dans les milieux officiels israéliens, qui ont même évoqué la possibilité d’un règlement partiel, voire d’un nouvel accord intérimaire avec les Palestiniens. Une hypothèse d’ailleurs rapidement rejetée par ces derniers. C’est la radio militaire israélienne qui, la première, a lancé la nouvelle en indiquant que les deux parties ont engagé des «contacts informels» pour explorer la possibilité de parvenir à un nouvel accord intérimaire, incluant une reconnaissance par Israël d’un État palestinien. Cet accord comprendrait un nouveau retrait israélien de 10 % en Cisjordanie, ce qui permettrait à l’Autorité palestinienne d’en contrôler partiellement ou totalement environ 50 %, ainsi que la fixation d’une nouvelle date butoir pour la conclusion d’un accord final. M. Barak a en revanche envisagé un accord partiel, qui laisserait de côté les questions pour lesquelles un compromis semble encore hors de portée. Mais l’un des principaux négociateurs palestiniens, le président du Conseil législatif palestinien (Parlement) Ahmed Qoreï, a rejeté catégoriquement cette possibilité.