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Actualités - CHRONOLOGIE

Gouvernement - Hariri et Murr chez Berry La valse des noms a commencé

Place de l’Étoile, la vie politique reprend timidement ses droits et les contacts se multiplient au fur et à mesure que l’on approche du 17 octobre, date à laquelle la nouvelle Chambre entrera en fonctions, marquant ainsi le début du processus qui doit déboucher sur la formation d’un nouveau gouvernement. Le président de la Chambre sortante, M. Nabih Berry, bien que grippé, n’a pas annulé ses rendez-vous hier et a reçu successivement l’ancien chef du gouvernement, Rafic Hariri, le ministre de l’Intérieur, Michel Murr, l’ancien ministre de l’Information, Michel Samaha, et Neemtallah Abi Nasr, député élu de Kesrouan-Jbeil. Ces contacts s’inscrivent, à en croire diverses sources concordantes, dans le cadre des contacts effectués discrètement depuis quelque temps en vue de la formation du prochain gouvernement. D’ores et déjà, on parle d’un Cabinet de 24 ou de 26 ministres et la valse des noms a bel et bien commencé. Pourtant, place de l’Étoile, les visiteurs du chef du Parlement se sont abstenus de toute déclaration ou ont répondu en termes très généraux aux nombreuses questions de la presse. MM. Hariri et Samaha sont sortis en trombe du bureau de M. Berry, alors que le ministre de l’Intérieur a dit avoir évoqué la consultation populaire du 27 août et du 3 septembre avec son hôte. MM. Berry et Murr ont eu un entretien de 75 minutes au terme duquel le ministre a expliqué qu’il s’agit d’une visite de courtoisie. «Je n’ai pas vu le président Berry depuis les élections et il fallait bien que je lui présente mes félicitations (après la victoire de la liste qu’il coprésidait avec le Hezbollah au Liban-Sud). Nous avons évalué le scrutin et ça prend du temps, vous savez», a-t-il déclaré, un large sourire aux lèvres, en répondant au journaliste qui l’interrogeait sur la teneur de la conversation. M. Murr n’a voulu répondre à aucune des questions relatives au profil du prochain gouvernement, jugeant qu’il est prématuré d’en parler. Il a toutefois réaffirmé que c’est le résultat des consultations parlementaires qui déterminera l’identité du futur président du Conseil, faisant indirectement état de concertations parlementaires préalables qui seront engagées à ce sujet. «Certains blocs parlementaires sont alliés. Moi-même, je considère le président Berry comme étant mon allié et nous nous concerterons avec lui. Si Dieu le veut, nous adopterons une position commune», a-t-il déclaré. Or, de sources parlementaires concordantes, on indique que le bloc Berry appuiera, le moment venu, la nomination de M. Hariri à la tête du gouvernement. Ce dernier semble de nouveau pressenti pour diriger la prochaine équipe ministérielle, d’autant que son rival Néjib Mikati s’est retiré de la course. Éviter une crise À en croire les mêmes sources, c’est le président de la Chambre et le ministre de l’Intérieur qui jouent les médiateurs entre Koraytem et Baabda où M. Hariri doit se rendre dans les prochains jours et peut-être même aujourd’hui. Mais rien n’est encore sûr à ce sujet. MM. Berry et Murr s’efforcent de préparer le terrain à la formation du nouveau Cabinet afin que le processus se déroule dans les meilleures conditions politiques possibles. Dans les coulisses du Parlement, on commence d’ores et déjà à évoquer les noms des personnalités à qui des portefeuilles ministériels pourraient être confiés. Cette volonté de s’attaquer dès maintenant à la composition du gouvernement s’inscrit, précise-t-on de mêmes sources, dans le prolongement des efforts déployés pour éviter que la structure ministérielle ne soit à l’origine d’une crise entre Baabda et Koraytem au cas où M. Hariri serait chargé de former le Cabinet. Celui-ci serait composé de 24 ministres (en majorité des députés) au cas où le chef du PSP, M. Walid Joumblatt, accepterait d’en faire partie et d’avoir pour deuxième collègue druze, M. Talal Arslane, son rival politique. Il regrouperait 28 ministres si l’on décide de confier trois portefeuilles aux druzes, dont deux irait à M. Joumblatt et à l’un de ses principaux alliés, en l’occurrence MM. Marwan Hamadé, Akram Chéhayeb ou Ghazi Aridi, alors que le troisième serait confié à M. Arslane. Côté sunnite, on avance les noms de Mme Ghounwa Jalloul et de M. Fouad Siniora en plus de M. Hariri. Trois portefeuilles seraient confiés à des grecs-orthodoxes, MM. Michel Murr, qui se maintiendrait à l’Intérieur, Issam Farès et Assaad Hardane, à moins que le PSNS ne choisisse d’être représenté par un maronite ou un grec-catholique, en l’occurrence, M. Marwan Farès. La communauté melkite pourrait être également représentée par M. Nicolas Fattouche. Sur le plan arménien, on avance pour le moment les noms de MM. Sebouh Hovnanian et Hagop Kassarjian et l’on continue de débattre des candidats maronites et chiites. Jusqu’à présent, on ignore si le Hezbollah souhaite ou non faire partie de l’équipe ministérielle. Si tel est le cas, les portefeuilles destinés aux chiites seraient répartis entre le Hezbollah (Mohammed Fneich ou Mohammed Raad), Amal (Mohammed Abdel Hamid Beydoun ou Ghazi Zeayter) et le courant Hariri (Bassem Sabeh). Côté maronite, on avance les noms de sept candidats, MM. Pierre Hélou, Khalil Hraoui ou Robert Ghanem, Sleiman Frangié, Neemtallah Abi Nasr, Boutros Harb, Georges Frem. Il s’agit, insiste-t-on de mêmes sources, de former un gouvernement à caractère politique qui sera à même de s’attaquer au dossier économique. Un gouvernement d’entente nationale aussi ? De mêmes sources, on répond par l’affirmative, en notant que dans certains cercles politiques on plaide en faveur de la nomination de MM. Nassib Lahoud, Pierre Gemayel et Élie Skaff au sein de la nouvelle équipe.
Place de l’Étoile, la vie politique reprend timidement ses droits et les contacts se multiplient au fur et à mesure que l’on approche du 17 octobre, date à laquelle la nouvelle Chambre entrera en fonctions, marquant ainsi le début du processus qui doit déboucher sur la formation d’un nouveau gouvernement. Le président de la Chambre sortante, M. Nabih Berry, bien que...