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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Grand Sérail - Le Premier ministre dresse le bilan de son mandat Hoss : les Etats décideurs, arabes et étrangers, bloquent l'assistance internationale (photo)

Dans ce qui ressemblait fort à des adieux officieux, le Premier ministre Sélim Hoss a tenu hier à répondre à ses détracteurs en dressant un bilan des réalisations accomplies durant un mandat de près de 21 mois. C’est au cours d’une conférence de presse au Grand Sérail que M. Hoss a énuméré ces réalisations «pour répondre à nos détracteurs qui prétendent que le gouvernement n’a rien fait». Dans sa conférence de presse-bilan, M. Hoss a accordé la priorité à la libération du Liban-Sud «qui a mis fin, grâce aux sacrifices consentis par la Résistance, à plus de 22 ans d’occupation israélienne. Parallèlement au processus de libération, notre gouvernement a adopté une politique de soutien inconditionnel à la Résistance sur le double plan local et international. Sous notre mandat, la Résistance a acquis une légitimité arabe et internationale qui l’a définitivement débarrassée de l’étiquette de terrorisme dont elle avait été injustement affublée. Nous avons poursuivi notre action au niveau des mesures mises en place à l’issue de la libération, depuis le tracé des frontières jusqu’à notre attachement à chaque pouce de notre territoire. Nous avons également mis au point deux stratégies parallèles pour le développement du Liban-Sud. La première stratégie vise à pourvoir aux besoins urgents et la seconde, quinquennale, pour le développement et la reconstruction. Malheureusement, notre politique nationale n’a pas eu l’heur de plaire à beaucoup d’États décideurs, tant arabes qu’étrangers, qui ont réussi à bloquer l’assistance dont nous avons besoin pour reconstruire le Liban-Sud et faire face à la crise qui sévit dans le pays. Les détracteurs locaux du gouvernement l’ont alors accusée d’être à l’origine du châtiment infligé au Liban pour ses prises de position nationales». Parmi les autres réalisations de son mandat, M. Hoss a cité le plan quinquennal de réforme financière et «une stratégie globale de développement et de reconstruction basée sur le principe du développement équilibré». «Partant du principe que la crise économique ne peut être combattue que par une relance de l’investissement, nous avons opté en faveur d’une politique visant à encourager les investisseurs qui auraient été plus nombreux sans les agressions israéliennes répétées et sans les taux d’intérêt élevés résultant du déficit budgétaire causé par les services de la dette publique. La hausse vertigineuse des prix du pétrole a également contribué à aggraver la crise. Au début de notre mandat début 1999, le baril de pétrole était à 11 dollars américains, alors qu’il coûte actuellement 37 dollars», a-t-il poursuivi. Au niveau des réalisations, M. Hoss a également cité «la sauvegarde des libertés publiques, surtout la liberté de presse. Nous ne nous sommes jamais opposés à un journaliste ou à un média. Nous avons levé l’interdiction des manifestations». Il a rappelé ici que les précédents gouvernements avaient «saisi un journal, interdit les programmes politiques et les journaux télévisés et poursuivi en justice plusieurs journalistes et médias. Treize morts sont tombés dans la répression d’une manifestation au rond-point de l’aéroport et deux autres à Tripoli lors de la fermeture d’une station de radio». Il a aussi rappelé qu’un gouvernement précédent «avait décidé de déployer l’armée au Liban-Sud afin de réprimer la Résistance, mais que le président Lahoud, alors commandant en chef de l’armée, s’y était opposé». Parmi les autres réalisations de son gouvernement, M. Hoss a cité l’assurance vieillesse et la participation à plusieurs congrès internationaux «à tous les niveaux». «Parmi ces réalisations, il ne faut pas oublier le déroulement d’élections législatives intègres, même sur base d’une mauvaise loi électorale dont le gouvernement n’était pas seul responsable. L’échec du Premier ministre, à ces législatives, demeure la preuve la plus évidente de l’intégrité des élections dont la démocratie a été faussée par l’argent politique et le recours au sectarisme et au confessionnalisme. Sur un autre plan, le Liban est parvenu à faire admettre sa position vis-à-vis de l’implantation palestinienne à certains États décideurs, dont la France et les États-Unis», a-t-il poursuivi. «Enfin, nous avons pu renforcer la monnaie libanaise pour qu’elle cesse de dépendre d’une seule personne comme le prétendaient certains avant notre accession à la tête du gouvernement. Après tout cela, nos détracteurs s’acharnent à déclarer que le gouvernement n’a rien réalisé. Malheureusement, leurs médias et donc leurs campagnes sont beaucoup plus forts que les moyens dont nous disposons», a conclu M. Hoss.
Dans ce qui ressemblait fort à des adieux officieux, le Premier ministre Sélim Hoss a tenu hier à répondre à ses détracteurs en dressant un bilan des réalisations accomplies durant un mandat de près de 21 mois. C’est au cours d’une conférence de presse au Grand Sérail que M. Hoss a énuméré ces réalisations «pour répondre à nos détracteurs qui prétendent que le...