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Actualités - CHRONOLOGIE

Parlement - Pour le président de la Chambre, il faut comprendre et analyser en profondeur les récentes manifestations Berry s'éloigne de Hariri et réclame un gouvernement d'entente nationale

La réunion hebdomadaire qui s’est tenue place de l’Étoile entre le président de la Chambre Nabih Berry et les députés s’est déroulée hier en deux temps : l’avant-midi, au cours duquel les discussions ont porté sur l’entretien de mercredi entre M. Berry et le chef de l’État Émile Lahoud – un entretien axé sur la composition du prochain gouvernement – et l’après-midi. Il faut dire que les députés et le chef du Parlement se sont essentiellement employés, selon notre correspondante au Parlement Claudie Abi-Hanna, à disséquer le communiqué publié en fin de matinée par l’Assemblée des évêques maronites et auquel Nabih Berry a accordé une très grande attention. Il s’est longuement entretenu à ce sujet avec le directeur général de la Sûreté générale Jamil Sayed. Les sources proches du locataire sortant de la place de l’Étoile ont rapporté d’une façon succincte, et ce avant la publication du communiqué des évêques maronites, les commentaires de M. Berry au sujet des dernières manifestations à l’Est – la commémoration du décès du président-martyr Béchir Gemayel à Achrafieh et la messe en mémoire des disparus des Forces libanaises à Mayfouq. «Il faut comprendre et analyser en profondeur les récentes manifestations et les différentes positions qui ont suivi et il existe d’autres solutions que le seul recours sécuritaire», a estimé M. Berry au cours de ses discussions avec les députés. La privatisation de l’EDL D’autre part, il est apparu aux visiteurs du chef du Parlement, et notamment à l’issue de l’entretien de ce dernier avec le chef de l’État, que M. Berry continuait à être formellement attaché à ce que le gouvernement qui succédera à l’équipe Hoss soit un gouvernement politique et que le général Lahoud se tient toujours à égale distance de tous sans aucun veto sur quelque nom que ce soit. Sauf que pour la première fois, M. Berry a précisé certaines des spécificités du prochain Cabinet, estimant qu’il faudra «un gouvernement politique, représentatif et d’entente nationale afin que tout le monde puisse assumer ses responsabilités». Tranchant avec les voix – et notamment celle de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri auquel il répond indirectement – qui continuent à réclamer un «gouvernement homogène», et donc monochrome, Nabih Berry a déclaré qu’il comprenait «cette homogénéité dans le sens où elle permettrait à tous de redoubler d’efforts pour résoudre la crise économique», mais qu’il ne la comprenait pas «dans le sens où elle ne représenterait qu’une fraction et une seule». Il n’empêche, bon nombre de députés présents hier place de l’Étoile ont rapporté que M. Berry a fréquemment cité le nom de Rafic Hariri au cours de ses discussions, en évoquant quelques exemples se rapportant surtout à la situation économique actuelle. Le chef du Parlement a également rappelé son opposition dans le passé à la privatisation de l’Électricité du Liban. «Seul un gouvernement d’entente pourrait assurer à la privatisation éventuelle de l’EDL la couverture nécessaire et éviter les querelles politiques qu’elle pourrait provoquer», a affirmé M. Berry, rappelant que la priorité des priorités du nouveau Cabinet se doit d’être l’assainissement de la situation économique. «Des décisions difficiles devront certainement être prises, a-t-il ajouté, et il n’y a que ce gouvernement d’entente qui pourra résorber les conflits qui, immanquablement, en découleront». Évoquant le déploiement de l’armée à Jezzine, M. Berry a exhorté tous les Libanais présents en Israël à retourner au pays : «La justice libanaise est de loin préférable au recours à l’ennemi», a-t-il affirmé. Il a également fait part de sa satisfaction au sujet des rumeurs rapportées par certains organes de presse et selon lesquelles «environ 4 500 réfugiés en Israël désireraient retourner au bercail», souhaitant que tous les autres «s’engagent aussi dans la même voie, surtout que l’année scolaire est à deux doigts de débuter : nous refusons que nos enfants soient élevés dans des écoles israéliennes et la justice libanaise a déjà prouvé sa clémence», a conclu M. Berry.
La réunion hebdomadaire qui s’est tenue place de l’Étoile entre le président de la Chambre Nabih Berry et les députés s’est déroulée hier en deux temps : l’avant-midi, au cours duquel les discussions ont porté sur l’entretien de mercredi entre M. Berry et le chef de l’État Émile Lahoud – un entretien axé sur la composition du prochain gouvernement – et...