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Actualités - INTERVIEWS

Nous convenons avec Joumblatt de la nécessité de corriger les relations avec Damas, affirme l'ancien Premier ministre Aoun : mon retour n'est plus lointain

«Je crois que mon retour n’est plus lointain». C’est ce qu’a déclaré le général Michel Aoun dans une interview au Mouharrer News, un magazine arabe édité à Londres. Selon lui, il y a trois catégories de gens qui souhaitent son retour au Liban : «Ceux qui ne trouvent personne pour exprimer leurs revendications, les amis, ou même certains que nous avons un jour considérés comme des ennemis». Et de poursuivre : «De toute façon, mon retour est conditionné par un certain nombre de mesures et d’initiatives en signe de bonne foi. J’attends toujours». L’ancien Premier ministre a en outre estimé que l’accord de Taëf était désormais obsolète. «Pour ma part, je m’apprête à proposer un projet de restructuration de l’État sur la base d’une séparation et d’un équilibre des pouvoirs», a-t-il ajouté. Par ailleurs, concernant sa conception des relations avec la Syrie, le général Aoun a déclaré : «Je suis pour des relations privilégiées mais bien définies». «La Syrie est pour nous le poumon économique à travers lequel le Liban respire. Nous sommes quant à nous le poumon politique de la Syrie, des Arabes et de tous ceux qui aspirent à la liberté et à la coexistence», a-t-il affirmé tout en se prononçant contre toute ingérence de la part de l’un ou de l’autre pays dans les affaires du voisin. Quid de la relation avec Israël ? «Tout dépendra de la formule de la paix que les forces et les intérêts internationaux finiront sans doute par imposer. Nous restons, quant à nous, attachés à l’unité des positions syrienne et libanaise car les deux pays ont des intérêts communs du moment qu’ils font face à des dangers et des défis communs. De toute manière, a-t-il souligné, il ne faut pas que la paix libano-israélienne se réalise au détriment du Liban ou qu’elle se traduise par une partition du pays». Selon le général Aoun, il y a des points d’ombre à clarifier avec Damas, notamment «les pratiques qui lui sont attribuées et qui ne correspondent pas à l’intérêt national. La Syrie n’a peut-être rien à voir dans cette affaire. Qu’elle le précise donc et qu’elle se désolidarise de ceux qui utilisent son nom» pour exécuter leur politique, a-t-il dit. La relation avec Joumblatt En réponse à une question concernant la politique de la main tendue appliquée à son égard par le député Walid Joumblatt, l’ancien chef de gouvernement a déclaré : «Dans les dernières prises de position de M. Joumblatt, il y a des points sur lesquels nous sommes d’accord (...) Nous tendons la main à celui qui nous la tend et nous la serrons. Du reste, a-t-il ajouté, il n’y a rien de personnel entre nous, et en politique, il y a des éléments d’accord et d’opposition. Or nous convenons avec M. Joumblatt de la nécessité de corriger la relation avec la Syrie de manière à la clarifier et à l’équilibrer». Sur un autre plan, le général Aoun a estimé qu’on pouvait s’entendre avec Damas pour ce qui a trait à la sécurité des deux pays qui, en aucun cas, ne doivent constituer une menace l’un pour l’autre. L’ancien Premier ministre a en outre refusé de revenir sur le passé : «Tout le monde a commis de nombreuses fautes, et ce n’est pas le moment de dire qui a eu tort, qui a eu raison. Le Liban seul a payé le prix de ces fautes, et il continue à le faire», a-t-il déclaré. Le général Aoun a conclu son interview en se référant notamment aux propos de M. Joumblatt : «Commençons par nous retrouver tous à la moitié du chemin. Quant à moi, je suis disposé à faire les trois quarts du chemin, et non seulement la moitié, pourvu que le Liban retrouve son unité, sa liberté et son indépendance».
«Je crois que mon retour n’est plus lointain». C’est ce qu’a déclaré le général Michel Aoun dans une interview au Mouharrer News, un magazine arabe édité à Londres. Selon lui, il y a trois catégories de gens qui souhaitent son retour au Liban : «Ceux qui ne trouvent personne pour exprimer leurs revendications, les amis, ou même certains que nous avons un jour...