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Actualités - REPORTAGES

Commémoration - Appel pour le retour de Aoun et la libération de Geagea La messe en mémoire de Béchir Gemayel tourne au plébiscite pour les FL (photos)

Les personnalités présentes Le chef de l’État s’est fait représenter à la cérémonie par le ministre de la Justice M. Joseph Chaoul, tandis que le chef du Législatif et le président du Conseil se sont fait représenter respectivement par le député Antoine Haddad et le ministre des Ressources hydrauliques et électriques M. Sleiman Traboulsi. L’ancien chef de l’État, le président Amine Gemayel, était aussi présent aux côtés de sa femme Joyce et de son fils Pierre, nouveau député du Metn. Aux côtés de Mme Solange Gemayel et de ses enfants Youmna et Nadim, on notait aussi la présence de Mme Geneviève Gemayel, veuve de cheikh Pierre, et de sa fille, sœur Arzé, membre de la communauté des sœurs de la croix. Étaient encore présents les députés Pierre Daccache, Kabalan Issa el-Khoury, Gebrane Tok, Habib Hakim, Jean Ghanem, Élie Skaff, Jamil Chammas, Nabil Boustani, Émile Émile Lahoud, Chaker Abou-Sleiman, Mikhaël Daher et Ghattas Khoury, les anciens députés Osman Dana, Rafic Chahine, Michel Samaha, Edmond Rizk, Joseph Hachem et Maha Khoury Assaad. Se trouvaient également à l’église les dirigeants Kataëb MM. Mounir Hajj, Rachad Salamé, Karim Pakradouni et Antoine Chader, Dr Élie Karamé, ancien chef du parti, Mme Sethrida Geagea, épouse de l’ancien chef des FL dissoutes M. Samir Geagea, Mme Lili Saadé, veuve de l’ancien chef du parti Kataëb, une délégation du parti Tachnag comprenant le député Sebouh Hovnanian, et les deux membres du comité central du parti MM. Karnik Mekerdijian et Hagop Pakradouni. Il y avait aussi M. Émile Rahmé chef du parti at-Tadamoun, M. Hareth Chéhab, président de la Ligue maronite, M. Élias L’esprit d’un peuple. C’est avec ces termes - empruntés à un livre consacré à Béchir Gemayel - que l’on peut refléter l’atmosphère sans précédent qui a marqué hier après-midi la commémoration du 18e anniversaire de l’assassinat de Béchir Gemayel et de 22 de ses compagnons, le 14 septembre 1982, au cours d’un attentat aux explosifs à la maison des Kataëb d’Achrafieh. Hier, à la place Sassine, dans les rues avoisinantes et devant l’église de l’Icône miraculeuse des lazaristes, c’est, l’espace d’une messe, tout l’inconscient collectif, d’une composante de la société libanaise, qui s’est exprimé, tel un torrent qui a explosé, grondant sa frustration, sa colère, mais aussi sa foi en l’avenir. Cette messe du souvenir, célébrée comme chaque année à 16 heures, s’est transformée cette fois-ci en une manifestation impressionnante qui a mobilisé plusieurs milliers de jeunes partisans du parti Kataëb et des Forces libanaises. Aux très nombreuses personnalités politiques, dont plusieurs députés et les représentants du président de la République, du chef du Législatif et du président du Conseil, qui ont assisté à la cérémonie religieuse, en présence de la famille du président-martyr, est venue se joindre une foule galvanisée par le souvenir du leader disparu. Pour la première fois depuis la fin de son mandat, le président Amine Gemayel (qui a regagné récemment le Liban, au terme d’un exil forcé en France) était présent, aux côtés de sa mère, Mme Geneviève Gemayel, de son fils Pierre (élu le 27 août député du Metn-Nord), de Mme Solange Béchir Gemayel et de ses deux enfants, Nadim et Youmna. Dès le début de l’après-midi, les quartiers et les rues intérieures d’Achrafieh étaient sillonnés de plusieurs convois formés de dizaines de voitures, ornées de drapeaux Kataëb et FL et de portraits du président-martyr et de Samir Geagea. À la place Sassine, devant le monument érigé à la mémoire de Béchir Gemayel et des 22 autres victimes de l’attentat du 14 septembre, de nombreux drapeaux Kataëb avaient été plantés à même le trottoir, à quelques mètres d’un gigantesque portrait de Béchir Gemayel recouvrant toute la façade d’un immeuble donnant sur la grande place. Des haut-parleurs placés pour la circonstance dans le secteur et dans les rues voisines, notamment celle menant au lieu de l’attentat, diffusaient sans discontinuité les célèbres chants partisans à la gloire des Kataëb et des FL qui ont marqué la petite histoire de la guerre libanaise, du temps de Béchir Gemayel. Peu avant 15 heures 30, les soldats de l’armée libanaise et les éléments des FSI, déployés en force dans le secteur, ont interdit la circulation dans les rues menant à la place Sassine. Pendant ce temps, des milliers de jeunes, brandissant des drapeaux Kataëb et FL et des portraits de Béchir Gemayel et de Samir Geagea, convergeaient, en provenance de plusieurs régions du pays, vers l’église de l’Icône miraculeuse. Rapidement, la grande cour intérieure et la rue faisant face à l’église ont été envahies par une marée humaine débordante d’enthousiasme. D’une seule voix, la foule, agitant drapeaux, portraits et croix des FL, scandait les traditionnels slogans partisans du camp chrétien : «Béchir est vivant en nous» ; «Dieu, Béchir, Hakim ( «le docteur», surnom de M. Geagea) et c’est tout» ; «Nous n’avons peur de personne, Samir Geagea est notre chef» ou encore «Samir Geagea innocent». Sur les banderoles et les pancartes, on pouvait lire : «Pour que l’âme de Béchir repose en paix, libérez Samir» ; «Béchir et Samir, une cause unique et une même lutte». L’arrivée de la famille Du fait de la densité de la foule, c’est avec près d’un quart d’heure de retard que la famille du président-martyr est arrivée devant l’église. Dès que Mme Geneviève Gemayel a fait son apparition, la foule s’est scindée spontanément en deux, laissant un libre passage, sous des applaudissements nourris, à cette grande dame discrète qui a surmonté dignement toutes les épreuves durant les longues années de guerre. Le fils du président-martyr, Nadim, a également été accueilli par un tonnerre d’applaudissements qui résonnaient en même temps que le slogan, scandé d’un seul cœur, «Béchir est vivant en nous». C’est ce même slogan et le même tonnerre d’applaudissements qui ont accueilli quelques minutes plus tard le président Amine Gemayel et son fils Pierre qui ont eu du mal à se frayer un chemin dans la foule pour atteindre la cour et l’entrée de l’église. Même enthousiasme débordant à l’arrivée de Mme Sethrida Samir Geagea et de M. Massoud Achkar, candidat aux dernières élections législatives dans la circonscription de Beyrouth I, accueillis tous deux par les slogans «Béchir est vivant en nous», «Dieu, Béchir, Hakim et c’est tout». Au cours de l’office religieux, Nadim Béchir Gemayel aura droit à une «standing ovation», au moment des intentions, lorsqu’il prononcera un mot en mémoire de son père. Le fils du président-martyr sera notamment longuement applaudi par l’assistance et par la foule massée en dehors de l’église lorsqu’il exprimera le souhait de voir M. Samir Geagea libéré et le général Michel Aoun revenu au Liban. Ce même double souhait se rapportant au général Aoun et à M. Geagea sera également formulé, à l’issue de la cérémonie religieuse, par Mme Solange Gemayel, au cours d’un discours prononcé à l’extérieur de l’église, dans la cour intérieure. Un discours qui aura été toutefois perturbé par l’attitude d’un petit groupe de jeunes rassemblés dans la rue qui ont hué le nom du général Aoun, dénotant ainsi non seulement avec l’atmosphère globale qui a marqué la manifestation d’hier, mais aussi avec le climat politique de détente qui caractérise depuis un certain temps les rapports entre les FL et le courant «aouniste». À l’issue de l’allocution de Mme Gemayel, la famille du président-martyr, certaines des personnalités présentes et la foule de partisans ont défilé dans les rues d’Achrafieh, empruntant la place Sassine, pour se rendre au monument érigé sur le lieu de l’attentat du 14 septembre. Cette marche s’est transformée en une gigantesque manifestation rassemblant une dizaine de milliers de jeunes qui, brandissant des centaines de drapeaux Kataëb et FL ainsi que les portraits de Béchir Gemayel et de Samir Geagea, entonnaient avec enthousiasme les chants partisans qui ont replongé Achrafieh dans l’atmosphère de mobilisation et de galvanisation qu’avait su créer Béchir Gemayel au sein du camp chrétien.
Les personnalités présentes Le chef de l’État s’est fait représenter à la cérémonie par le ministre de la Justice M. Joseph Chaoul, tandis que le chef du Législatif et le président du Conseil se sont fait représenter respectivement par le député Antoine Haddad et le ministre des Ressources hydrauliques et électriques M. Sleiman Traboulsi. L’ancien chef de...