Bkerké - Le chef de l'Eglise maronite regagne Beyrouth Sfeir : le Liban devrait être plus présent sur la scène internationale

Le patriarche maronite est rentré hier à Beyrouth, après un séjour d’une semaine à Rome au cours duquel il a participé à certaines manifestations religieuses en rapport avec le jubilé des professeurs universitaires. Le chef de l’Église maronite a assisté au jubilé en sa qualité de doyen d’honneur de l’Université du Saint-Esprit, à Kaslik, qui porte le titre d’université pontificale. Le doyen de l’Usek, le père Joseph Mouannès, ainsi que les évêques Roland Aboujaoudé et Guy Noujeim, ont accompagné le patriarche à Rome. Au Vatican, le cardinal Sfeir a été reçu par le pape et a pu avoir des entretiens avec cinq cardinaux. À son arrivée à Bkerké, et comme le veut la tradition, le patriarche Sfeir a présidé un office d’action de grâce dans lequel il a remercié les autorités et la présidence de la République en particulier, pour les mesures protocolaires qui ont marqué son départ et son arrivée. À l’aéroport, le patriarche a répondu d’une manière vague aux innombrables questions qui lui ont été posées. Il a quand même tenu à souligner que les dirigeants occidentaux estiment que le Liban devrait être «plus présent sur la scène internationale». «Nous aurions exprimé nos préférences (en ce qui concerne la personnalité devant présider un gouvernement de salut public et d’unité nationale), si le Cabinet était réellement tel que vous le présentez», a-t-il encore lancé aux journalistes. Le chef de l’Église maronite a salué les efforts d’ouverture de M. Walid Joumblatt, mais a répondu diplomatiquement aux journalistes qui lui demandaient s’il se rendrait éventuellement à Damas au cas où une invitation lui serait adressée à participer aux consultations qu’y effectue le président Bachar el-Assad. «Si, au Liban, nous ne participons pas, comment voulez-vous que nous le fassions en Syrie ?», a-t-il indiqué. Le jubilé des professeurs universitaires était la première rencontre mondiale de ce type jamais organisée. Il était organisé sur le thème : «L’université pour un nouvel humanisme».