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Actualités - CHRONOLOGIE

Partenariat - La préparation de la conférence euro-méditerranéenne de Marseille Bruxelles appelle le Liban à conclure l'accord d'association avant juin 2001

La Commission européenne de Bruxelles a appelé le Liban, ainsi que deux autres pays méditerranéens, la Syrie et l’Algérie, à coopérer avec l’Union européenne pour accélérer les négociations en cours en vue de la conclusion d’un accord d’association bilatéral d’ici à juin 2001. Elle a en outre demandé aux pays membres du processus de Barcelone qui n’ont pas encore adhéré à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), parmi lesquels le Liban, à déposer leur demande le plus tôt possible. La Commission a formulé ces souhaits dans une série de recommandations qu’elle vient d’adresser au Conseil et au Parlement européens dans le cadre des préparatifs engagés pour la quatrième conférence euro-méditerranéenne, prévue en novembre à Marseille. Cette réunion est actuellement prévue au niveau des ministres des Affaires étrangères, mais des efforts sont en cours pour la transformer en sommet des chefs d’État ou de gouvernement des pays membres du forum de Barcelone, créé en 1995 et regroupant les quinze États de l’UE et ceux du bassin méditerranéen. Dressant dans son document dont une copie est parvenue à L’Orient-Le Jour le bilan des cinq années qui ont suivi la Déclaration de Barcelone, la Commission souligne notamment qu’un «nouvel esprit de partenariat s’est instauré entre l’UE et ses partenaires méditerranéens». Selon elle, «en dépit des aléas du processus de paix au Proche-Orient, l’ensemble des partenaires participent aux réunions de Barcelone, qui représentent l’unique forum où Israël, la Syrie et le Liban se rencontrent au niveau ministériel». Pour Bruxelles, il s’agit d’une «originalité qui n’a pas été sans importance durant les trois années de blocage du processus de paix». Mais elle relève par ailleurs les nombreux problèmes qui ont entravé le processus de partenariat. Parmi ces problèmes, le document estime que «les difficultés rencontrées par le processus de paix au Proche-Orient ont freiné l’avancement des travaux et imposé des limites au développement d’une coopération régionale globale». «Les pays de la région sont non seulement très différents du point de vue des systèmes politiques et du niveau de développement économique, mais certains sont beaucoup plus concernés que d’autres par l’évolution du processus de paix. La volonté de coopérer plus activement avec les pays voisins a été tempérée par les aspects politiques de ce dernier», ajoute le texte. Ensuite, la Commission souligne que «la procédure de négociation et de ratification des accords d’association a été plus longue que prévu». Ces accords, rappelle-t-on, sont censés «étayer le processus multilatéral» et former «un réseau de relations bilatérales en chaque pays partenaire et l’UE», selon la formulation de la Commission. À ce sujet, le document relève que «quatre accords d’association sont en suspens. Les négociations avec l’Égypte ont été conclues en juin 1999, mais le gouvernement égyptien n’est toujours pas en mesure de signer l’accord. Celles menées avec le Liban, la Syrie et l’Algérie progressent très lentement». Dans ses recommandations au Conseil européen et au Parlement de Strasbourg, Bruxelles souligne donc la nécessité d’«appeler l’Égypte à signer l’accord d’association et d’inviter le Liban, la Syrie et l’Algérie à collaborer avec l’Union pour accélérer les négociations afin que celles-ci puissent être conclues d’ici au mois de juin 2001 au plus tard, tout en gardant à l’esprit que cela exigera des efforts considérables de toutes les parties». La Commission note en outre que «certains partenaires (dont le Liban) n’ont pas encore adhéré à l’OMC». Elle estime qu’ils devraient déposer leur candidature avec la fin de l’année en cours. Quant à «ceux qui ont franchi cette étape, ils devraient terminer la procédure d’adhésion le plus rapidement possible dans la perspective de devenir membre d’ici à la fin 2002». La Charte pour la paix et la stabilité Sur un autre plan, Bruxelles souhaite une «amélioration de la coopération dans le domaine du respect des droits de l’homme et de la démocratie, de la bonne gestion des affaires publiques et de la primauté du droit». La Commission demande aussi que la Charte euro-méditerranéenne pour la paix et la stabilité soit approuvée lors de la conférence de Marseille. C’est lors de la précédente réunion de Stuttgart, en 1999, que les ministres euro-méditerranéens des Affaires étrangères étaient convenus des grandes lignes de cette charte. Il s’agira d’un document «politiquement contraignant visant à prévenir les tensions et les crises et à maintenir la paix et la stabilité grâce à un système de sécurité coopérative». «Un certain consensus a déjà été recueilli sur les questions de principe et il est temps, à présent, de rédiger un texte», estime la Commission. Celle-ci précise toutefois que la charte «devrait être applicable dès que des progrès suffisants auront été accomplis dans le cadre du processus de paix au Proche-Orient». En ce qui concerne le Liban, la Commission rappelle que «pour la période 1995-1999, les principaux objectifs de l’aide de l’UE ont été de contribuer à la reconstruction institutionnelle et économique après la guerre du Liban : – réhabilitation des institutions publiques et modernisation industrielle, – transition économique et réforme fiscale, – développement social équilibré». «Le rétablissement de l’administration vise à renforcer la capacité de planification et de fonctionnement des ministères, des agences et des institutions publiques dans l’exercice de leurs activités sociales (38 millions d’euros). Un programme de planification des investissements fournit une aide en matière de gestion aux institutions publiques chargées des infrastructures et des services dans les domaines de l’énergie, de l’eau, des transports, des déchets, de l’environnement et de l’industrie (25 millions d’euros). Le secteur privé bénéficiera également du renforcement des capacités d’établissement de normes et de certification (6 millions d’euros) et un projet de modernisation industrielle a été lancé pour aider les PME du secteur privé (industrie manufacturière) à être plus compétitifs sur les marchés locaux et d’exportation (11 millions d’euros). La BEI a accordé des bonifications d’intérêt pour deux prêts dans le secteur de l’environnement (30 millions d’euros)», indique la Commission.
La Commission européenne de Bruxelles a appelé le Liban, ainsi que deux autres pays méditerranéens, la Syrie et l’Algérie, à coopérer avec l’Union européenne pour accélérer les négociations en cours en vue de la conclusion d’un accord d’association bilatéral d’ici à juin 2001. Elle a en outre demandé aux pays membres du processus de Barcelone qui n’ont pas...