Parlement - L'ambassadeur de France chez le chef du Législatif Premières aides françaises, bientôt, pour le Liban-sud

Le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry a renoncé cette année à quitter le pays pour passer des vacances à l’étranger, comme il a l’habitude de le faire. Selon des sources parlementaires, M. Berry a préféré se priver de congé en cette période de tension sur les plans local et régional. Il a donc poursuivi hier ses activités, place de l’Étoile, suivant de près les préparatifs en cours en prévision de l’entrée en fonctions de la nouvelle Chambre. M. Berry a reçu par ailleurs l’ambassadeur de France à Beyrouth Philippe Lecourtier. Évoquant le forum des pays donateurs qui devrait se tenir au mois d’octobre, le diplomate a notamment déclaré : «Nous ferons ce que le gouvernement libanais souhaite. La France est disponible, non seulement en tant que France, mais en tant que président de l’Union européenne. C’est vraiment un point de souveraineté libanais». «Le Liban nous fera signe quand il le souhaitera et quand il jugera le moment opportun. Nous sommes prêts», a ajouté M. Lecourtier. Dans ce cadre, on apprend de sources informées qu’une délégation française viendrait prochainement à Beyrouth pour l’exécution d’un certain nombre de protocoles d’accords relatifs à des projets hydrauliques dans le pays. Le chef du Parlement aurait en outre demandé à M. Lecourtier l’aide de la France pour la réfection et l’équipement d’hôpitaux gouvernementaux, en particulier à Marjeyoun, Qana, Chebaa, Bint Jbeil et Khyam. M. Berry et son interlocuteur auraient enfin évoqué les moyens d’écouler les produits agricoles du Akkar, de la Békaa et du Liban-Sud sur le marché européen. À sa sortie du siège de l’Assemblée, M. Lecourtier a déclaré : «Je suis venu voir et féliciter le président de la Chambre des députés pour le succès des élections, et son succès personnel, et surtout pour m’enquérir de la procédure assez compliquée qui va être développée dans les prochaines semaines. Elle va conduire à la réunion du nouveau Parlement, puis à la formation du gouvernement». Commentaire de M. Lecourtier concernant ladite procédure : «Je me suis rendu compte que c’était assez compliqué et assez long, et c’est normal ; il y a des garanties constitutionnelles à prendre. (…) Il y a un cheminement assez complexe qui est d’ailleurs assez conforme à ce qui existe dans d’autres démocraties», a-t-il ajouté, avant de poursuivre : «M. Berry m’a dit que les choses iraient quand même relativement vite». Puis, le président de la Chambre a notamment reçu l’ambassadeur du Liban à Paris Élysée Alam, le député élu Atef Majdalani, et les députés Abdel Latif Zein, Yassine Jaber, Samir Azar, Fayez Ghosn, Wajih Baarrini, Marwan Farès et Ali Hassan Khalil.