Le programme est plus important que l'homme Sarraf avance le nom de Kassar à la tête du gouvernement

Le président de l’Association des industriels, M. Jacques Sarraf, a assuré hier que «le programme du prochain gouvernement est plus important que le nom» (du prochain Premier ministre) et a estimé que tant M. Rafic Hariri que le président de la Fédération des Chambres de commerce Adnan Kassar sont aptes à présider le prochain Cabinet. Dans une interview accordée à la radio La Voix du Liban, M. Sarraf a apporté son appui aux récentes prises de position de la Fédération des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture, qui «constituent un véritable bilan», a-t-il dit. Il a ajouté que la réunion de la fédération n’avait pas pour but de «demander des comptes, mais, au contraire, de servir de rétrospective destinée à définir les mesures à prendre». Sur l’opinion que les instances industrielles et commerciales se font du prochain gouvernement, il a déclaré : «Il est naturel, mais pas toujours important, de parler de gouvernement d’union nationale. L’important est de former un gouvernement capable de remettre le pays dans le droit chemin sur le double plan économique et social et non de tenter de remédier à la situation. Le programme et la vision sont plus importants que les personnes». Prié de donner son avis sur l’éventuelle désignation de M. Kassar à la tête du gouvernement, il a répondu qu’il appuie une telle idée, «eu égard à la crédibilité dont jouit M. Kassar. Cette personne qui a à son actif trente années d’expérience personnelle au Liban et à l’étranger a réussi à donner les preuves de ses capacités et de ses aptitudes. Si M. Kassar peut servir le projet auquel nous aspirons et qui peut assurer la sauvegarde du Liban, nous l’appuyons, comme nous appuyons toute personne qui servirait les mêmes buts». Sur son éventuel soutien à la désignation de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri sur base de son programme au cours de ses années passées à la présidence du Conseil, il a affirmé que «M. Hariri a fait la preuve de ses capacités et propose aujourd’hui un projet pour l’avenir. Je répète donc que nous sommes en faveur du programme qui nous assurera le salut».