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Actualités - CHRONOLOGIE

Syndicats - Au-delà des querelles internes, le bras de fer continue entre Berry et Abou Rizk Guerre ouverte au sein de la CGTL

La polémique au sein de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) a pris ces deux derniers jours un tournant inédit et les tiraillements internes entre les différents courants semblent aujourd’hui chose acquise. Deux communiqués ont ainsi été publiés à 24 heures d’intervalle, le premier émanant du secrétaire de la CGTL aux affaires extérieures, Bassam Tleiss – proche du mouvement Amal et donc de son chef Nabih Berry, et le second du secrétaire de la même CGTL aux affaires culturelles et à la formation professionnelle, Sleiman Hamdane – un fidèle du président de la CGTL, Élias Abou Rizk. Il est à noter que la concomitance est troublante entre cette guerre intestine et les résultats, il y a une semaine, des élections législatives au Liban-Sud au cours desquelles le chef d’Amal – réélu – et le président de la CGTL – candidat malheureux et pas vraiment soutenu par ses camarades – s’étaient retrouvés sur deux listes rivales, et à l’issue desquelles M. Abou Rizk s’en était violemment pris au chef du Parlement sortant Nabih Berry qu’il avait accusé de présider une liste «rouleau compresseur». Rappelons également que le président de la CGTL avait présenté, à l’issue de sa défaite, sa démission et qu’il s’était ensuite rétracté quelques jours plus tard, «en réponse, avait-il dit, aux souhaits en ce sens exprimés par les membres du conseil exécutif et les délégations syndicales venues lui rendre visite». Dans un communiqué publié à la presse en date du samedi 9 septembre, Bassam Tleiss note que le mouvement syndical en général et la CGTL en particulier «se trouvent aujourd’hui face à une crise grave qui, si elle est amenée à se poursuivre, pourrait remettre en question jusqu’à la raison d’être de la centrale syndicale – c’est-à-dire le rôle qu’elle joue dans la défense des intérêts ouvriers et populaires». Précisant qu’il serait trop ardu de détailler, dans le cadre du communiqué, «les multiples raisons» de cette crise, M. Tleiss n’hésite pas par contre à affirmer que la principale d’entre elles résidait dans «les positions, les prestations et le comportement du président de la CGTL qui sont en totale contradiction avec les objectifs fondamentaux de la confédération». Considérant que les solutions boîteuses ne serviraient en rien la résolution de cette crise chronique, le secrétaire de la CGTL aux affaires extérieures a affirmé que la seule issue consistait en «une révision fondamentale du directoire de la confédération selon une base saine et solide et ceci implique la démission instantanée de tous les membres de l’instance directrice et l’élection d’un nouveau comité exécutif». La réplique n’a évidemment pas tardé. Moins de 24 heures plus tard, le secrétaire de la CGTL aux affaires culturelles et à la formation professionnelle répondait «au responsable de la section ouvrière du mouvement Amal», en affirmant que le seul problème au sein de la CGTL était «les tentatives répétées visant à imposer à la confédération une politique hégémoniste et dictatrice». Refusant toute idée de démission, M. Hamdane a réitéré son refus «des ingérences politiques dans les affaires syndicales» et la nécessité de régler tout problème interne selon le règlement de la confédération. «De quel droit un responsable d’Amal se permet-il d’imposer une ligne déterminée à la CGTL et de quel droit s’exprime-t-il à sa place, se demande-t-il, et quel crime a donc bien pu commettre le président de la CGTL en refusant de se plier aux revendications d’un parti ou d’une politique et en exerçant ses droits librement pour la défense de ses compatriotes ?» Et de conclure : «Nous persistons à combattre l’hégémonie et le diktat et nous réaffirmons le refus de la CGTL de se soumettre à quelque projet suspect que ce soit ou à ses instruments». Affaire à suivre…
La polémique au sein de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) a pris ces deux derniers jours un tournant inédit et les tiraillements internes entre les différents courants semblent aujourd’hui chose acquise. Deux communiqués ont ainsi été publiés à 24 heures d’intervalle, le premier émanant du secrétaire de la CGTL aux affaires extérieures,...