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Actualités - INTERVIEWS

F. El-Saad : les élections de 1996, les plus mauvaises de l'histoire du Liban

Le député Fouad el-Saad a estimé hier qu’il avait échoué aux élections législatives de 1996 «parce qu’elles étaient falsifiées». «Les morts et les émigrés avaient voté lors de ces élections au cours desquelles les finances de l’État avaient été utilisées à des fins électorales», a-t-il affirmé. Au cours d’un entretien accordé à la «Voix du Liban», le député de Baabda-Aley a en revanche expliqué son succès aux dernières élections par leur caractère «normal, en dépit de certaines pressions exercées au profit des listes de l’État dans certaines régions». «Il ne faut surtout pas oublier que les élections de 1996 avaient été les plus mauvaises de l’histoire du Liban, aussi falsifiées que celles, fameuses, du 25 mai 1947, celles de 1929 et de 1957», a-t-il souligné. M. el-Saad a par ailleurs affirmé que la circonscription de Baabda-Aley était «trop grande, d’où l’impossibilité d’assurer sa couverture par des candidats sans la présence des partis». Selon lui, il convient de réviser la loi électorale actuelle «inadéquate» afin de trouver une solution à cette question. «Cette loi électorale ne doit pas demeurer», a insisté M. Saad. «Il incombe de la réviser le plus rapidement possible, comme il incombe de ne plus élaborer une loi électorale à la veille de chaque élection», a-t-il poursuivi. Concernant la position du leader du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, qui réclame un découpage électoral sur base du caza, M. Saad a affirmé qu’il était lui aussi en faveur de la petite circonscription. «Nous ne pouvons adopter la circonscription unique pour tout le Liban compte tenu de la répartition confessionnelle sur le terrain», a estimé le député de Baabda-Aley. «Il est en revanche possible de retenir la plus petite unité possible, à savoir le caza, parce que les petites circonscriptions sont celles qui garantissent une véritable représentation au Liban», a-t-il précisé. M. el-Saad a en outre admis que sa position vis-à-vis de Walid Joumblatt, l’adversité lors du scrutin de 1996 et l’alliance en 2000 avaient joué un rôle tant au niveau de son échec en 96 que de son succès en 2000. «Le député Walid Joumblatt constitue une force électorale puissante sur le terrain. Il m’a été d’une aide précieuse aux dernières élections», a-t-il indiqué. «Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis», s’est-il contenté de dire pour expliquer ses nouvelles alliances. «Les circonstances et la situation ont changé», a-t-il ajouté. Concernant son choix éventuel d’une autre figure politique que M. Hariri pour la présidence du Conseil lors des prochaines consultations parlementaires, M. el-Saad a jugé «qu’il était encore trop tôt de soulever la question du prochain Premier ministre». «Je peux prendre la décision que je veux puisque je ne fais pas partie du Front de la lutte nationale. Il n’y a cependant aucune raison pour que nous soyons en désaccord (avec M. Joumblatt). Nous adopterons une seule et même position. Nous nous réunirons en temps voulu et prendrons la décision nécessaire», a-t-il conclu.
Le député Fouad el-Saad a estimé hier qu’il avait échoué aux élections législatives de 1996 «parce qu’elles étaient falsifiées». «Les morts et les émigrés avaient voté lors de ces élections au cours desquelles les finances de l’État avaient été utilisées à des fins électorales», a-t-il affirmé. Au cours d’un entretien accordé à la «Voix du Liban»,...