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Actualités - CHRONOLOGIE

L'après-législatives - Deux délégations du parti Kataëb à Moukhtara Joumblatt pour une nouvelle loi électorale garante de la souveraineté (photos)

Le leader du Parti socialiste progressiste (PSP), le député Walid Joumblatt, a souhaité hier l’adoption à l’avenir «d’une loi électorale équitable» et s’est prononcé en faveur d’un découpage électoral sur base de la petite circonscription, «qui donnerait aux minorités une chance et au peuple la liberté de décision, loin des rouleaux compresseurs». M. Joumblatt a également précisé que le choix d’une telle formule permettrait d’échapper à «la théorie des grenouilles qui coassent dans la mare», répondant ainsi aux propos tenus récemment par le président de la Chambre Nabih Berry, qui avait utilisé cette métaphore pour qualifier ses adversaires politiques. Le leader du PSP a reçu à Moukhtara une délégation du parti Kataëb présidée par le député élu Antoine Ghanem. À la suite d’un entretien entre les deux hommes, M. Ghanem a mis l’accent sur «l’alliance stable» entre son parti et le PSP, «en vue de consacrer l’unité nationale et la coexistence». De son côté, M. Joumblatt a affirmé que «les élections avaient constitué une étape historique et un grand pas en avant en faveur de la décision libanaise, de la démocratie, des libertés et de la réconciliation nationale entre les principaux pôles (politiques) du Liban». Il a ensuite reçu les députés Ayman Choucair et Abdallah Farhat, à la tête d’une délégation du village de Hammana (Metn-Nord). M. Farhat a indiqué qu’il se «tenait aux côtés de M. Joumblatt, dont la maison a la dimension de la patrie, pour créer l’avenir». «Nous allons poursuivre sur la voie d’un Liban indépendant et souverain», a pour sa part répondu M. Joumblatt, en estimant que «le prochain gouvernement sera homogène et répondra aux vœux des Libanais». «La décision libanaise, nationale et démocrate a triomphé. Or cette décision n’est pas limitée au PSP, mais concerne toutes les forces politiques démocrates, socialistes, communistes et autres. Elle concerne également toutes les parties nationales du Metn-Nord à Aamatour, en passant par Baabda et Aley, et, espérons-le, le Liban-Sud, le Akkar et la Békaa prochainement», a-t-il indiqué devant une délégation du village de Aamatour (Chouf). «Nous souhaitons que ces mêmes forces démocrates triomphent dans toutes les régions où le peuple ne peut exprimer sa vraie volonté. Alors, nous pourrons élaborer une nouvelle loi électorale, qui permettra au peuple libanais de s’affirmer à travers son patriotisme, la réconciliation nationale et la souveraineté telle que nous la voulons», a poursuivi M. Joumblatt. «Nous désirons l’établissement de relations privilégiées avec les Arabes mais nous réclamons aussi (notre) souveraineté et (notre) indépendance», a-t-il souligné. À noter que des délégations des villages de Mazraat el-Chouf, Jdidé et Ktermaya (Iqlim el-Kharroub) se sont également rendues à Moukhtara. Pakradouni : Un nouveau projet national Dans la journée de samedi, M. Joumblatt avait reçu une délégation du parti Kataëb présidée par le deuxième vice-président du parti Karim Pakradouni. «Nous œuvrons pour un nouveau projet national», avait affirmé M. Pakradouni à l’issue de sa visite. «L’unité de la Montagne émane de l’unité du Liban», a-t-il souligné. M. Pakradouni s’est par ailleurs dit «à moitié satisfait du résultat des élections». «Nous souhaitions l’émergence de forces et de partis politiques plus organisés parce que le Liban ne peut évoluer sans programmes politiques», a-t-il précisé. «Nous cherchons à dépasser la phase du pouvoir de l’argent et des sensibilités confessionnelles en vue de laisser les commandes à la société civile», a poursuivi le vice-président du parti Kataëb. M. Pakradouni a en outre remarqué que «tous les bureaux du parti Kataëb étaient ouverts au Chouf et à Aley et qu’il n’y avait aucune autorisation à prendre de quiconque pour faire cela». «C’est notre droit et nul ne peut nous empêcher de l’exercer», a-t-il assuré. Interrogé sur la position de son parti au sujet de la formation du prochain gouvernement, M. Pakradouni a répondu : «Nous participerons aux consultations parlementaires d’abord. Pour ce qui est de la présence du parti au sein du gouvernement, la décision relève du bureau politique et reste conditionnée par la nature du gouvernement et son programme». «Il faut cependant avoir le courage de demander : quelle sera l’équipe qui va diriger le pays, sur quelle base et selon quel programme ?», a-t-il conclu. M. Joumblatt s’était entretenu avec le député Mohammed Hajjar, venu à Moukhtara à la tête d’une délégation du courant du président Hariri, le Courant du futur. Les deux hommes avaient évoqué la nécessité de trouver une solution à la crise économique et s’étaient mutuellement félicités pour leur «victoire commune». Il avait enfin conféré avec l’ambassadeur indien au Liban et le député Alaeddine Terro.
Le leader du Parti socialiste progressiste (PSP), le député Walid Joumblatt, a souhaité hier l’adoption à l’avenir «d’une loi électorale équitable» et s’est prononcé en faveur d’un découpage électoral sur base de la petite circonscription, «qui donnerait aux minorités une chance et au peuple la liberté de décision, loin des rouleaux compresseurs». M. Joumblatt...