Le PNL : des élections qui ressemblent à une guerre civile masquée

Commentant les élections législatives, le conseil supérieur du Parti national libéral (PNL) n’a pas hésité à recourir aux termes les plus durs pour les dénigrer, allant même jusqu’à les comparer à «une guerre civile masquée». «Tout le monde est unanime pour condamner ces troisièmes élections organisées sous l’égide de ce qui est convenu d’appeler la IIe République», ont estimé les membres du directoire du PNL dans un communiqué publié à l’issue de leur réunion hebdomadaire ordinaire. À l’appui de cette condamnation unanime, le PNL avance trois raisons : un découpage électoral inique et déséquilibré, des interventions occultes dans la formation des listes qui ont avantagé les uns au détriment des autres et la provocation d’une multitude de candidatures pour donner l’impression d’une vie démocratique, «provoquant une série de tensions qui ont fait que ces législatives ont ressemblé beaucoup plus à une guerre civile camouflée qu’à une grande opération démocratique où les électeurs auraient été les seuls maîtres du jeu». Par ailleurs, le PNL juge positif le boycott observé «dans des régions-symboles», «car il constitue pour ceux qui l’ont observé un refus clair de se voir marginalisés en acceptant de se transformer en citoyens de seconde zone». «En refusant de cautionner un tel scrutin, poursuit le texte, nos électeurs ont fait comprendre à qui de droit que le fait accompli qu’on tente de leur imposer est rejeté car pour eux il est primordial de sauver la diversité et le pluralisme de la société». Le PNL trouve par ailleurs que le régime devrait prendre une initiative salvatrice qui remette à l’heure les pendules de la vie politique nationale. «En focalisant l’attention des Libanais sur la crise socio-économique que le pays traverse, plus d’une partie cherche à détourner l’attention de l’opinion publique de la vraie crise qui n’est en fait que politique. Cela dit, le régime, s’il tient à rectifier le tir, se doit de prendre une initiative salvatrice, avant la formation d’un nouveau gouvernement, qui permette une vraie réconciliation nationale et qui fait de la libération une priorité pour l’ensemble des Libanais».