Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Gemayel : tourner la page des agissements arbitraires

Le président Amine Gemayel a réitéré hier son attachement à la souveraineté du Liban, ses libertés et sa démocratie, au respect des droits de l’homme, et a souhaité que «la page des agissements arbitraires, qui sont incompatibles avec nos principes et nos traditions, soit définitivement tournée». Affirmant sa volonté d’élargir le pacte signé avec M. Walid Joumblatt à Moukhtara à «toutes les forces politiques qui le désirent», M. Gemayel a également salué l’initiative de l’ancien député Roucheid el-Khazen d’organiser un congrès national sur les exilés et les prisonniers libanais et jugé «injustes» l’incarcération de Samir Geagea, la dissolution des Forces libanaises et l’exil du général Michel Aoun. Au cours d’une tournée au Kesrouan en compagnie de son épouse Joyce, M. Gemayel s’est rendu au domicile de M. el-Khazen où il a reçu un accueil populaire en présence notamment des députés Élias el-Khazen, Abbas Hachem, Farid el-Khazen et d’une pléthore de personnalités politiques et religieuses. À l’issue d’un déjeuner organisé en sa faveur, M. Gemayel a évoqué les moyens d’élargir le dialogue national en fonction des propositions faites dernièrement par le leader du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt et des résultats obtenus par l’opposition aux élections législatives. Le but étant, selon M. Gemayel, de réaliser une véritable réconciliation nationale, de consacrer une fois pour toutes la démocratie libérale et de permettre la formation d’un gouvernement d’union nationale pour relever le pays de ses divers problèmes. Concernant les résultats des élections, M. Gemayel a affirmé «qu’ils avaient été très explicites, reflétant certaines données dangereuses sur lesquelles il serait bon de s’arrêter au moment opportun, et d’autres positifs, qui constitueraient un nouveau départ dans l’intérêt du Liban». L’ancien président de la République a dénoncé «certains éléments négatifs dans le déroulement des élections dans la Montagne, à Tripoli, et dans leurs résultats à Beyrouth». Interrogé sur les moyens de concrétiser ses retrouvailles avec M. Joumblatt, M. Gemayel a estimé que «beaucoup de leaders avaient tiré les leçons de la guerre, d’où ma rencontre avec Walid bey à Moukhtara et notre signature du pacte». «Ce document ouvre la voie à un pacte plus large et plus important, garant de l’intérêt du Liban et du regroupement de toutes les communautés libanaises», a-t-il précisé, en soulignant que «d’autres initiatives similaires suivront dans les jours qui viennent». «Cette nouvelle relation peut évoluer et englober plusieurs leaderships qui partagent nos points de vue, sont attachés à la souveraineté, aux libertés, à la démocratie du Liban et aux droits de l’homme, conditions sine qua non de l’existence du pays», a poursuivi le président Gemayel. Interrogé sur une éventuelle création d’un front et s’il lui serait permis de le faire, M. Gemayel a affirmé : «Mon fils Pierre s’est porté candidat au Metn et a obtenu un nombre important de voix en tant qu’indépendant. Walid bey a obtenu une victoire écrasante dans la Montagne. Or ils n’ont demandé la permission à personne. Lorsqu’il (Walid bey) m’a rendu visite à Bickfaya et que nous avons signé le pacte à Moukhtara, nous n’avons demandé la permission à personne. Ce pays est le nôtre et nous en sommes responsables, nous avons agi courageusement et nul ne peut nous arrêter tant que nous nous exprimons au nom du droit des Libanais». Commentant enfin les propos de M. Khazen sur l’organisation d’un congrès national pour le retour des exilés et la libération des prisonniers, le président Gemayel a estimé que cheikh Roucheid «exprimait les sentiments d’un grand nombre de Libanais». «Au sujet des Forces libanaises (FL), nous savons qu’il y a un jugement politique inacceptable à l’encontre de Samir Geagea. M. Geagea a été arrêté à la suite de l’affaire de l’église de Zouk et l’enquête a prouvé qu’il n’y était pas impliqué. Son arrestation et la dissolution des FL sont complètement injustes», a-t-il souligné. «Le principe est le même en ce qui concerne le général Michel Aoun», a conclu M. Gemayel.
Le président Amine Gemayel a réitéré hier son attachement à la souveraineté du Liban, ses libertés et sa démocratie, au respect des droits de l’homme, et a souhaité que «la page des agissements arbitraires, qui sont incompatibles avec nos principes et nos traditions, soit définitivement tournée». Affirmant sa volonté d’élargir le pacte signé avec M. Walid Joumblatt...