Politique - Damas juge positifs les résultats des législatives Après l'empoignade, la détente

Au surlendemain du dimanche «sanglant» qui a vu Rafic Hariri porter le coup de grâce à un gouvernement déjà moribond, l’ambiance survoltée de ces dernières semaines a commencé à céder la place à une détente étudiée. À l’empoignade généralisée qui a précédé et accompagné les législatives, succèdent les premières tentatives de rabibochage post-électoral, visiblement encouragées par les signes en provenance de Damas. La presse syrienne a en effet jugé hier «positifs» les résultats du scrutin et affirmé que Damas n’avait «pas de favoris». C’est M. Hariri qui a donné le ton en ayant le triomphe modeste et en se montrant très conciliant envers le pouvoir. Il a salué «la probité et l’impartialité des pouvoirs publics, du chef de l’État», citant nommément le président Émile Lahoud et même le ministre de l’Intérieur Michel Murr et a affirmé que «les règles démocratiques ont été respectées malgré l’ambiance qui a prévalu durant la campagne». M. Murr s’est aussitôt empressé d’appeler au téléphone l’ancien Premier ministre pour le remercier de ces propos. M. Hariri s’est aussi montré prudent sur son éventuel retour à la tête du gouvernement, jugeant «prématurée» cette question qui devra, selon lui, être traitée selon les règles constitutionnelles, tout comme l’avait dit M. Lahoud dimanche. Cela n’a pas empêché l’ancien Premier ministre de promettre de ne pas répéter les «erreurs» qu’il avait commises dans le passé, notamment en matière de politique économique. Une façon comme une autre de suggérer qu’il s’attend à revenir au pouvoir.