Berry : il n'y a pas eu de panachage au Liban sud

Le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, s’est félicité hier d’être parvenu à démentir ceux qui misaient sur un échec de son alliance avec le Hezbollah. Le leader du mouvement Amal a passé sa journée à son domicile de Mseileh, pavoisé aux couleurs de son mouvement, recevant les félicitations d’innombrables partisans venus en délégation pour célébrer la victoire électorale de dimanche. Selon M. Berry, «il n’y a pas eu de panachage» dimanche, et les électeurs ont déposé dans les urnes les bulletins de la liste de la Résistance et du développement, afin que la libération porte ses fruits et que le Liban demeure celui de l’imam Moussa Sadre qui a déclaré : «Je suis prêt à verser mon sang pour un chrétien déshérité». Le président de l’Assemblée nationale n’a pas hésité à affirmer qu’il a été le premier surpris de l’écart énorme de voix – près de 100 000 – entre lui et ses rivaux immédiats tels que Kamel el-Assaad et Habib Sadek. M. Berry a par ailleurs protesté contre ceux qui considèrent que les élections de Beyrouth étaient «démocratiques», mais contestent ce caractère aux élections au Liban-Sud, dominées par l’alliance Amal-Hezbollah, un «rouleau compresseur» qui a pratiquement ôté aux électeurs tout choix entre les deux formations rivales représentatives de la communauté chiite. «S’ils ne veulent pas du rouleau compresseur, a-t-il déclaré, ce n’est pas en raison de son caractère prétendument antidémocratique, mais parce qu’il détonne avec leur Liban, alors qu’il s’harmonise avec le Liban de la justice sociale, le Liban de l’égalité, de la convivialité, le Liban de Moussa Sadre et du cardinal Khoreiche».