Vie politique -Nouveau Premier ministre, rapports Baabda-Sérail Six semaines pour un changement en douceur (photo)

Le raz-de-marée enregistré par M. Rafic Hariri à Beyrouth, conjugué aux autres victoires de l’opposition au régime, soulève le problème de la désignation du prochain chef du gouvernement et des rapports qui vont devoir s’établir entre ce dernier et la présidence de la République. La nature de ces relations, comparées d’ores et déjà à une «cohabitation» sur le modèle français, ainsi que le profil du nouveau gouvernement et son programme politique devraient faire l’objet d’intenses tractations ouvertes ou en coulisses, au Liban comme à Damas, dans les six semaines qui nous séparent du 17 octobre, date de l’entrée en fonctions de la nouvelle Chambre des députés. Objectif : assurer une transition sereine entre deux styles de gouvernement, après une bataille marquée par l’exacerbation des tensions politiques et même confessionnelles. La redéfinition des rapports entre les deux pôles de l’Exécutif s’avère d’autant plus vitale que le Liban fait face à de nombreux défis sur le plan aussi bien interne que régional. Sur le plan économique interne, le marasme pèse de tout son poids sur la vie nationale, tandis que le gel provisoire du processus de paix dans la région hypothèque les chances d’un rétablissement total de la souveraineté de l’État sur l’ensemble du territoire. Dans les deux cas, des options déterminantes devront être prises.