Beydoun menace Kandil de nouvelles révélations (photo)

La polémique qui oppose le ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur Mohammed Youssef Beydoun au président du Conseil national de l’audiovisuel (CNA) Nasser Kandil autour de l’authenticité des diplômes de ce dernier ne semble pas devoir se terminer de sitôt. En réponse aux accusations de M. Kandil lors d’une interview télévisée, M. Beydoun a tenu samedi une conférence de presse à l’école Amiliyé au cours de laquelle il a indiqué qu’il avait décidé d’annuler une interview sur Télé-Liban initialement prévue pour le soir même «pour que l’on ne puisse pas m’accuser de recourir à un média officiel à des fins personnelles». Bien décidé à appeler les choses par leur nom, M. Beydoun a précisé que M. Kandil, qui briguait le poste de directeur général du ministère de l’Information, avait soumis un diplôme qui, après examen par le comité d’équivalence, s’est avéré être un faux. Il a ajouté qu’il se trouve en possession de nouvelles révélations au sujet de M. Kandil et qu’il en informerait le parquet en temps dû. Concernant les accusations de M. Kandil selon qui il aurait essayé de se faire porter sur la liste électorale parrainée par M. Hariri, M. Beydoun s’est contenté simplement de répondre : «Demandez à M. Hariri si c’est vrai». D’après M. Beydoun, «cet homme (M. Kandil) se débat contre la vérité. Il a tenté de la dépasser, par le biais de sa rhétorique, en inventant des informations et en propageant des rumeurs tendancieuses». Il a ensuite rappelé en quelques mots l’affaire du diplôme, lequel, après vérification auprès de l’université de Montréal, s’est avéré être un faux. Dans une déclaration faite hier, M. Kandil a indiqué avoir reçu plusieurs appels de médiateurs lui proposant de ne pas porter plainte contre M. Beydoun pour faux, usage de faux et abus de pouvoir. En contrepartie, M. Beydoun se serait engagé à retirer sa candidature aux élections législatives. M. Kandil a conclu en assurant qu’il était disposé à ne pas porter plainte contre M. Beydoun uniquement dans le cas où ce dernier consentirait à lui présenter des excuses publiques.